Zimbabwe: L'armée empêche des milliers de manifestants d'arriver au palais présidentiel
-Des milliers de manifestants se dirigeaient vers le palais présidentiel à Harare, la capitale du Zimbabwe, pour exiger le départ du chef de l'Etat Robert Mugabe,
Des militaires lourdement armés ont arrêté samedi des milliers de manifestants qui se dirigeaient vers le palais présidentiel à Harare, la capitale du Zimbabwe, pour exiger le départ du chef de l'Etat Robert Mugabe, ont rapporté les médias internationaux.
Les manifestants, qui participaient à une journée nationale de mobilisation pour obtenir la démission du président placé en résidence surveillée par l'armée cette semaine, se sont finalement assis sur la chaussée, en signe de protestation, à quelque 200 mètres du palais présidentiel, souligne le média belge « La libre Belgique ».
Depuis samedi matin plusieurs milliers de Zimbabwéens manifestent dans les rues de Harare.
De nombreux militaires et des véhicules appartenant à l’armée ont été vus parmi la foule euphorique qui défilait dans les rues de Harare.
Les manifestants chantaient, dansaient, et scandaient des slogans hostiles à Mugabe, dont ils réclament le départ immédiat.
« Trop, c’est trop, Mugabe doit partir », « Repose en paix, Mugabe », pouvait-on notamment lire sur les pancartes des manifestants.
La pression contre le chef de l’Etat s’intensifie de jour en jour tandis que la situation reste confuse.
Après avoir été placé en résidence surveillée par les militaires, dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 novembre, Robert Mugabe avait finalement fait une première apparition publique vendredi à une remise de diplômes, selon des sources concordantes.
Vendredi soir, le parti au pouvoir au Zimbabwe, l’Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique, a officiellement appelé à la démission du président Robert Mugabe.
"Huit des dix comités de coordination dans les provinces du pays ont appelé Mugabe à quitter le pouvoir et à démissionner du poste de secrétaire général du parti", a indiqué le mouvement dans un communiqué retransmis par la télévision d'Etat.
Mardi dernier, des sites d’informations avaient fait état de l'imminence d’un putsch militaire au Zimbabwe après avoir observé un mouvement de véhicules blindés de l’armée en direction de la capitale Harare.
Le mouvement militaire de mardi est survenu un jour après la décision du chef de l'armée, Constantino Chiwenga, d'intervenir pour arrêter "la purge sans précédent contre des fonctionnaires de haut rang au sein du parti au pouvoir de l'Union nationale africaine du Zimbabwe, la Zanu-PF, qui a participé à guerre de libération en 1970".