Vice-PM turc: Le procès de Riza Sarraf, une cabale contre la Turquie
- L'entretien téléphonique entre Erdogan et Trump est très important, compte tenu des récents développements négatifs dans les relations bilatérales, selon Bekir Bozdag
Le procès de Riza Sarraf aux États-Unis est un complot contre la Turquie, a déclaré le vice-Premier ministre turc, Bekir Bozdag.
Le porte-parole du gouvernement turc a accordé une interview à la chaîne de télévision turque "Kanal 24", lundi.
Il a commenté le procès en cours aux États-Unis, concernant Riza Sarraf, qu'il a qualifié de «complot contre la Turquie».
«Je m'adresse à ceux qui mènent ce procès aux États-Unis, a déclaré Bozdag. Avez-vous de vraies preuves pour accuser Sarraf? Si oui, qui est-ce qui vous les a fournies? C'est vous qui les avez trouvées? [...] Il faut répondre à toutes ces questions. La tentative de coup d'État juridique que FETO a essayé de faire le 17 décembre 2013 en Turquie, est recréée aux États-Unis, en instrumentalisant le [système] judiciaire américain.»
Le vice-Premier ministre a insisté qu'il faut «abandonner ou mettre un terme à ce procès, à caractère politique, et qui manque de fondement juridique».
Il a critiqué le système judiciaire américain, notant que Sarraf a été menacé d'être condamné à 35 ou 40 ans de prison, s'il refuse de collaborer.
«Il fait l'objet de pression et est forcé non pas à la confession mais à la diffamation», a-t-il martelé.
Bozdag a en outre commenté l'entretien téléphonique entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue américain, Donald Trump, qui est «une démarche importante compte tenu des récents développements négatifs dans les relations».
Selon Bozdag, Trump a admis que la Turquie a raison concernant l'organisation terroriste YPG en Syrie.
Il a rappelé que l'administration américaine a fourni 4 000 camions d'armes aux organisations terroristes YPG et PYD.
Le Sommet de Sotchi entre la Russie, la Turquie et l'Iran a été efficace pour provoquer une révision des politiques menées, selon le vice-Premier ministre qui a fait remarquer que Trump est revenu sur sa décision d'aider le YPG, justement après le sommet.
«C'est la première fois que le président américain a annoncé qu'ils [les Etats-Unis] ne fourniront plus d'armes aux organisations terroristes, a-t-il poursuivi. C'est très important. Si cette déclaration ne se concrétise pas et si on continue à envoyer des armes, alors la déclaration perdra sa valeur. Nous devons voir les démarches concrètes. La Turquie suivra de près l'affaire.»