Veto américain contre la résolution sur Jérusalem: Doha soutient le recours à l'Assemblée générale
Le Qatar a exprimé son "profond regret" quant à l'échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution rejetant la reconnaissance de l'administration américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Le Qatar a exprimé son "profond regret" quant à l'échec du Conseil de sécurité à adopter le projet de résolution, présenté par le Groupe arabe, qui rejette la décision de l'administration américaine de reconnaître la ville occupée de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Le Qatar a également exprimé son soutien au recours à l'Assemblée générale des Nations Unies pour contrer cette mesure.
Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré que "quatorze des quinze membres du Conseil de sécurité ont approuvé le projet de résolution, soulignant le rejet total de la communauté internationale de toute mesure pouvant porter préjudice à la ville de Jérusalem et à nuire à son statut historique et religieux".
Le Qatar a exprimé son "soutien aux voix appelant les Palestiniens à requérir le soutien de l'Assemblée générale des Nations Unies, après l'échec du Conseil de sécurité à invalider la décision américaine".
Le ministère qatari des Affaires étrangères a renouvelé le soutien ferme et immuable du Qatar à la cause palestinienne et à la résistance du peuple palestinien, basée sur les résolutions de la légalité internationale et la solution à deux Etats adoptée par la communauté internationale, pour assurer la fondation d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Washington avait utilisé lundi son droit de "veto", contre le projet de résolution arabe sur Jérusalem, présenté par l'Egypte au Conseil de sécurité.
Le projet de résolution stipulait que "toute décision ou mesure visant à modifier l'identité ou le statut de la ville de Jérusalem, ou la composition démographique de la ville sainte, n'avait aucun effet juridique et était nulle et non avenue, conformément aux résolutions afférentes,du Conseil de sécurité".
Le projet appelait "tous les États à s'abstenir d'établir des missions diplomatiques dans la ville sainte de Jérusalem, conformément à la résolution 478 du Conseil de sécurité de 1980, à respecter les résolutions du Conseil de sécurité et à ne reconnaître aucune décision ou mesure allant à l'encontre de ces résolutions".
Le président américain Donald Trump avait, le 6 décembre dernier, déclaré Jérusalem (est et ouest) comme la capitale d'Israël et annoncé la mise en oeuvre du transfert de son ambassade de Tel-Aviv vers la ville palestinienne occupée.
Cette mesure américaine, sans précédent, a provoqué une vague de colère arabe et musulmane, au milieu de préoccupations internationales et d'avertissements quant aux répercussions de la décision de Trump.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'occupation israélienne de Jérusalem-Est en 1967, ni son annexion en 1980, ni le fait qu'israël considère Jérusalem Est et Ouest comme sa "capitale unifiée et éternelle".