Un chef de milices irakiennes interdit d'entrée au Liban par Hariri

- Après la diffusion d'une vidéo du Secrétaire général du mouvement " Asaïb Ahl al-Haq" en tournée au sud du Liban

Un chef de milices irakiennes interdit d'entrée au Liban par Hariri

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a ordonné, samedi, l'interdiction d'entrée sur le territoire libanais de Qaïs al-Khazali, le Secrétaire général du mouvement " Asaïb Ahl al-Haq" affiliée à la coalition de milices irakienne, le Hachd al-Chaabi (Mobilisation populaire), après la diffusion d'une vidéo al-Khazali en tournée au niveau des frontières au sud du Liban.

Le cabinet de Hariri a indiqué dans un communiqué que "les réseaux sociaux ont été envahis par une vidéo montrant le chef de milices irakiennes en tournée en tenue militaire dans les villages frontaliers du sud du Liban".

"Il s'est avéré que la vidéo a été filmée il y a six jours, ce qui constitue une violation des lois libanaises", ajoute le communiqué.

Selon la même source, Hariri "a contacté les dirigeants militaires et sécuritaires compétents afin de lancer des investigations et prendre les mesures nécessaires pour interdire à Qaïs al-Khazali d'entrer au Liban et empêcher toute partie ou personne de mener des activités à caractère militaire sur le territoire libanais".

Dans la vidéo, visionnée par le correspondant d'Anadolu, Qaïs al-Khazali était en visite à proximité de la Porte de Fatima, un endroit que lui a présenté un groupe de personnes en sa compagnie". "Nous sommes maintenant à la Porte de Fatima sur la frontière entre le Liban et la Palestine occupée (Israël) avec les frères du Hezbollah (libanais)", a-t-on indiqué dans la vidéo.

"Nous sommes prêts à soutenir le peuple libanais et la Cause palestinienne contre l'occupation israélienne injuste et anti-islam, anti-Arabes et anti-humanité", a-t-on déclaré dans la même vidéo.

Hariri accuse Hezbollah, un partenaire dans le gouvernement libanais, de ne pas adhérer à la politique du Liban de distanciation des conflits régionaux, en particulier la crise syrienne.

C'est par quoi Hariri a justifié sa démission le mois dernier, avant de revenir sur sa décision.