Turquie: Success story d'une femme grâce au kaki séché à Aydin

- "La pomme du paradis", autre nom du kaki en Turquie, a permis à cette Turque de 41 ans d'employer 20 femmes de son quartier.

Turquie: Success story d'une femme grâce au kaki séché à Aydin

Semra Unal, entrepreneuse turque vivant dans le district de Kuyucak à Aydin (côte ouest de la Turquie), offre du travail à une vingtaine de femmes de son quartier grâce à la production de fruits secs.

Semra Unal a commencé son activité en produisant des "chips de figue". Elle a remporté un franc succès qui lui a permis d’être invitée à une réception offerte par le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

Sa réussite lui a donné l’idée de développer d’autres produits : sa région est très riche en "pomme du paradis" (kaki).

L’entrepreneuse a développé une technique particulière, totalement naturelle, pour sécher ce fruit.

Au début, ne sachant pas si son produit allait être apprécié, elle a offert des échantillons aux clients qui achetaient des chips de figue.

Face à la demande des clients, Unal a commencé à vendre cette nouveauté sur internet.

Agée de 41 ans et mère de trois enfants, Semra Unal a rencontré un correspondant de l’Agence Anadolu à qui elle a raconté son histoire.

Elle a commencé à produire des chips de figue il y a deux ans, négligeant le kaki. Cette année, elle a décidé de se concentrer sur cette "pomme du paradis".

L’an passé, elle a embauché 20 femmes de son quartier. Et ensemble, elles ont produit une tonne de kaki séché. Face au succès du produit, l’entrepreneuse a monté sa capacité de production à 5 tonnes en 2017.

"Nous travaillons comme dans une usine. Nous épluchons les kakis un par un et nous les plaçons sur des grilles. Nous refermons avec une couverture en plastique et nous les mettons à sécher dans nos serres. Nous laissons ouvert certains endroits de la serre pour que les fruits ne pourrissent pas. Il faut 4 kg de fruits frais pour obtenir 1 kg de fruits secs. Une fois séché, le kaki a comme un goût de dattes", a-t-elle expliqué.

La région comptait il y a quelques dizaines années, de nombreux arbres de kaki. Mais ils ont été pour beaucoup remplacés par des figuiers.

Le kaki est aussi apprécié dans la région pour son action présumée contre les maladies digestives.

"La consommation de ce fruit a repris en Turquie ces dernières années. Avec ce produit sec, nous avons pour objectif de multiplier nos revenus", a-t-elle indiqué.

"La chips de figue a été un grand succès pour notre exploitation. Le Kaki est aussi une des saveurs de notre région. Comme la figue, le kaki ne peut également rester frais que deux jours. Nous avons donc décidé de le sécher. Le résultat est très satisfaisant. Le succès rencontré auprès de nos clients nous donne confiance pour la suite", a-t-elle poursuivi.

Sur les marchés locaux, le kg de kaki frais est affiché à 3 TL (environ 65 centimes d’Euro), alors que le kg de ce même fruit séché, Semra Unal le vend à 30 TL (environ 6,56 Euros).

"Cette année nous allons produire 5 tonnes de kaki séché, nous faisons face à une forte demande. Nous vendons notre produit un peu partout dans l’ensemble de la Turquie. Nous avons même quelques clients à l’étranger", a-t-elle encore précisé.

Grâce à cette activité, Semra Unal emploie 20 femmes de son quartier.

L’une d’elle, Necla Cinar (45 ans), est heureuse de contribuer au budget familial.

"Semra emploie presque toutes les femmes du quartier. Nous sommes heureuses de gagner de l’argent et de soutenir financièrement nos maris", a-t-elle dit.