Tunisie: Des journalistes de la télévision protestent pour «l’indépendance» de leur institution
Des dizaines de journalistes de la télévision tunisienne officielle ont protesté, mardi, en arborant des brassards rouges, pour revendiquer l’indépendance de leur institution.
La Secrétaire générale de la section syndicale au sein de la télévision, appartenant au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT, xiger l’indépendance de cet établissement public, et tenir la Présidence du gouvernement pour responsable de la réforme de l’institution».
S’exprimant aux journalistes grévistes devant le siège de la télévision dans la capitale tunisienne, Rejaibi a ajouté que «les journalistes de la télévision nationale sont convaincus du fait que la télévision est un établissement public qui doit être protégé, défendu et tenu loin de toutes les interactions».
De son côté, le membre du Syndicat et journaliste au sein de la télévision nationale, Walid Hamraoui, a indiqué devant les manifestants : «Nous revendiquons un statut protégeant cette institution et garantissant le droit de tous les tunisiens à des médias libres et intègres».
Dans un communiqué de la section du SNJT, distribué lors du sit-in, «le syndicat réitère ses appels continus à mettre en place des rédactions garantissant la contribution des journalistes à la formulation des continus des informations et des médias, conformément au droit du citoyen d’accéder à l’information».
Le syndicat a exprimé, dans le même communiqué, sa condamnation de «la politique d’indifférence et d’insouciance de l’administration, et l’ingérence directe et indirecte dans le contenu des informations et de la production, affectant l’indépendance de l’établissement public et le droit du public et des contribuables à un service de qualité ».
Dans le même ordre d'idées, le syndicat a appelé, dans son communiqué, à ouvrir la candidature à la présidence de la télévision gouvernementale, et choisir ce président en se basant sur l’avis de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA, constitutionnelle) conformément à l’article 116 qui est une loi réglementant le secteur audiovisuel en Tunisie.
Le correspondant d’Anadolu n’a pas pu décrocher de commentaire immédiat sur le sujet de la part de la direction de la télévision tunisienne officielle.
Depuis juin 2014, quatre directeurs généraux s’étaient succédé à la tête de la télévision officielle tunisienne, dont le plus récent est le directeur général par intérim Abdel Majid Mraïhi, qui avait pris ses fonctions le 16 juin à la suite du limogeage de son prédécesseur Elyes Gharbi.
Selon des statistiques officielles publiées en juin dernier, il existe en Tunisie 85 journaux, 44 radios, 14 chaînes de télévision et plus de 80 sites électroniques, majoritairement des médias privés, tandis que l’Etat n’en possède qu’une petite partie.