Togo : Trois Togolais de la diaspora arrêtés à Lomé
-Ils sont accusés de vouloir "déstabiliser" le pays.
Trois Togolais, issus de la diaspora résidente à l'étranger, ont été arrêtés à Lomé pour leur présumée implication dans les actions de "déstabilisation" du pays, a annoncé le ministre togolais de la Sécurité Col Yark Damehame.
Il s'agit de trois Togolais vivant à l'étranger et qui sont rentrées au pays depuis le mois d’août ( date du début des manifestations anti-pouvoir-ndlr), a précisé le ministre lors d'une conférence de presse tenue jeudi soir à Lomé, peu après la idpersion par la police d'une marche de l'opposition.
"Ces derniers temps, depuis le mois d’août, beaucoup de Togolais sont revenus au pays, pas pour voir leurs parents et leurs familles mais pour organiser la déstabilisation du pays. C’est le cas de ces trois arrêtés, jeudi matin, à Dzagblé (sortie nord-est de Lomé-ndlr). On ne va pas les laisser faire", a précisé Yark Damehame, sans préciser ni les noms des personnes arrêtées ni les pays où ils étaient établies.
"Le gouvernement togolais a fait beaucoup d’efforts en encourageant le retour des compatriotes togolais en vue de participer au développement et à la construction du pays. Si quelqu’un rentre pour créer du désordre, nous n’allons pas le permettre", a-t-il souligné.
"Si le juge décide de les condamner, ils le seront ", a noté Damehame, précisant que les trois suspects comparaîtront devant le juge dans les prochains jours.
S'agissant de la dispersion par la police de la manifestation de l’opposition Jeudi, le ministre a expliqué qu'elle a été motivée par la volonté de protéger les intérêts des commerçants de Déckon, carrefour où l'opposition avait décidé de marquer une pause pour écouter un discours de son leader Jean Pierre Fabre.
"Deckon est un centre commercial où plusieurs commerçants sont établis, notamment en cette période de fin d'année, y tenir un meeting de 2 à 3 heures serait les priver de leur gagne pain", a précisé le ministre, accusant la coalition de l'opposition d’avoir provoqué cet incident afin de "se victimiser".
Depuis le 19 août dernier, un bras de fer oppose les autorités à l'opposition autour du projet de réforme constitutionnelle voulu par Lomé et rejeté par l'opposition qui réclame le rétablissement de la constitution originelle de 1992, modifiée en 2002 puis en 2005, avec comme principal amendement l'annulation du verrou limitant le nombre de mandats présidentiels.