Sondage : 61.7% des Turcs "font confiance" à Erdogan

- Au mois d’octobre 2017, le taux favorable à Erdogan était de 55.3% d'après l'Institut de sondage turc ORC

Sondage : 61.7% des Turcs "font confiance" à Erdogan

L’Institut de sondage turc ORC qui analyse régulièrement l’opinion des citoyens sur des sujets politiques, note que la confiance accordée au président de la République Turque, Recep Tayyip Erdogan est toujours au plus haut, avec 61.7% d’opinion favorable contre 38.3% d'opinion défavorable.

Au mois d’octobre 2017, ce taux favorable était de 55.3% toujours selon le même sondage publié lundi dernier.

Par ailleurs, note l'Institut, 59.4 % des citoyens turcs ne soutiennent pas du tout l’idée d'élections anticipées, comme réclamées par l'opposition.

Ils estiment que celles-ci ne seront pas bénéfiques à la Turquie, contre 30.2% qui, au contraire, pensent que cela est nécessaire. 10.4% des citoyens n’ont pas d’avis sur ce sujet.

Autre thème de polémique suscitant également l’intérêt des Turcs: le système électoral turc qui impose de dépasser 10% des voix exprimés, nationalement, afin de pouvoir prétendre à des sièges de députés qui se déroulent à la proportionnelle à un tour unique. 

L’opposition réclame désormais la suppression ou l’abaissement de ce seuil. Or, 47.1% des citoyens se sont dits opposés au projet tandis que 39.4% soutiennent cette initiative. 13.5% n’ont pas d’avis sur la question.

Par ailleurs, les projections pour les futures élections continuent d’agiter la classe politique. Ainsi, selon ce même sondage, l’AKParti conserverait son score de la dernière élection en novembre 2015.

Ainsi, deux ans après, l’AKParti récolterait 48.9% des voix lui assurant une large victoire. Par ailleurs, le CHP (Parti Républicain- opposition) approcherait le même score qu'en 2015 avec 23.9% des voix.

Avec une légère baisse, le parti nationaliste MHP serait à la limite du seuil des 10% nécessaire pour obtenir des sièges. Ainsi, ce parti obtiendrait 10.2% des voix tandis que le nouveau parti IYI, issue de la scission du MHP ne serait qu’à 6.7%.

Avec ce score, le nouveau parti serait exclu de l’Assemblée Nationale tout comme le parti pro-kurde HDP qui baisserait à 7.5% alors qu’il avait obtenu 10.8% en novembre 2015. 

Si les sondages se confirmaient, cela assurera au parti de Recep Tayyip Erdogan d’avoir la majorité absolue au parlement.

Enfin, les élections municipales prévues en mars 2019, suivraient la même tendance avec quelques différences.

Ainsi, l’AK Parti avec ses 43.2% (contre 45.2% en mars 2014) serait toujours en tête tandis que le CHP conserverait ses résultats pour rester à 27.2%. Les partis du MHP perdrait la moitié de leur score de 2014 pour arriver à 7.4% tandis que le HDP arriverait à 7.1% contre 1.9% en 2014.

Le nouvel arrivant, IYI parti ne dépasserait pas les 3%. Dans les élections municipales, le candidat à la tête de la mairie a une importance non négligeable sur le choix des citoyens qui peuvent voter pour un autre parti que leur favori s’ils estiment qu’il n’est pas le meilleur candidat pour ce poste.

Ainsi, 10.5% des citoyens affirment vouloir attendre les déclarations de candidatures avant de se prononcer.