Sommet de Sotchi- L'intégrité territoriale syrienne: Clé de voûte de la résolution de la crise
- Les pays garants, l'Iran, la Turquie et la Russie, assurent qu'ils continueront leur coopération sur la question syrienne, pour préserver le désescalade et la trêve établi dans le pays
La Turquie, la Russie et l'Iran ont insisté sur l'importance de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie, lors du Sommet de Sotchi.
Les chefs d'État des pays garants, à savoir les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, russe, Vladimir Poutine, et iranien, Hassan Rohani se sont réunis mercredi dans la ville russe de Sotchi, pour discuter d'une solution à apporter à la crise syrienne.
Une déclaration conjointe a été publiée à l'issue de la réunion. Le message le plus fort émanant du sommet est celui du nécessaire maintien de l'intégrité territoriale de la Syrie.
Les pays garants assurent qu'ils poursuivront leur coopération pour préserver la désescalade et la trêve.
Ils insistent que les démarches politiques ne pourront pas nuire à la volonté de maintenir l'intégrité territoriale du pays.
En outre, les chefs des pays garants indiquent le besoin de mesures à même de renforcer la confiance, afin d'accélérer les efforts déployés en vue d'identifier une solution politique en Syrie où la violence est maintenant largement sous contrôle.
Ces mesures consistent en l'acheminement rapide, sécurisé et sans rupture de l'aide humanitaire, la libération des détenus, l'extradition des dépouilles et l'identification des personnes portées disparues.
La déclaration conjointe soutient également la tenue d'un Congrès national de Dialogue prévu entre le régime syrien de Bachar al-Assad et les opposants.
Les groupes opposants qui pourront participer à ce congrès sont ceux qui «soutiennent la souveraineté, l'indépendance, l'unité, l'intégrité territoriale et le caractère indivisible de la Syrie», selon la Déclaration. Ainsi, la Turquie a exprimé une nouvelle fois sa détermination à exclure l'organisation terroriste PKK/PYD.
Les trois pays garants sélectionneront conjointement les groupes opposants qui participeront au congrès.
- Les messages d'Erdogan
Pour le président turc, le maintien de l'unité politique et de l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi que l'exclusion des organisations terroristes visant la sécurité nationale de la Turquie, du processus politique, sont les priorités d'Ankara.
Faisant allusion au PKK/PYD, Erdogan a insisté que son pays ne se réunira pas, dans le cadre d'un processus politique, avec les groupes qui visent à diviser la Syrie sous un même toit.
Erdogan a de plus évoqué les pourparlers de Genève entamés sous l'égide des Nations Unies (ONU), espérant que le Congrès national de Dialogue contribuera à les renforcer.
Le président a noté que, à part le comportement du régime et de l'opposition, le «respect réciproque des sensibilités et de l'esprit réconciliateur» chez les trois pays garants, sera d'une importance majeure pour réussir.
-Les messages de Poutine
Le président russe a estimé que le sommet actuel engendrera des résultats qui renforceront l'intégrité territoriale de la Syrie.
Pour Poutine, une coopération avec la Turquie et l'Iran à Astana, a empêché la division et le morcellement de la Syrie et permis le passage aux efforts politiques.
Se réjouissant du consensus avec Erdogan et Rohani sur le Congrès national de Dialogue, Poutine a ajouté que les instructions ont été données pour lancer les préparatifs, sans pour autant fixer de date.
-Les messages de Rohani
Le président iranien s'est félicité de son côté du consensus avec ses homologues sur «l'intégrité territoriale, l'indépendance et l'unité de la Syrie», et de la «coopération étroite pour la paix et la stabilité en Syrie».
Rohani a estimé que la réunion à Sotchi a été une démarche majeure pour la mise à terme de la crise.
Concernant le processus d'Astana lancé en janvier, Rohani a noté qu'une solution est possible dans le cadre d'efforts politiques conjoints.
«La présence de forces étrangères en Syrie n'est permise sous aucun prétexte sans le consentement du gouvernement légitime syrien», selon Rohani.