Réfugiés Syriens: Le turc devient la langue de l'amitié
- "Par l’apprentissage de la langue turque, nous visons le rapprochement des réfugiés syriens avec les habitants locaux [de Kilis, sud de la Turquie]", a affirmé Dr. Nursat Bicer, le directeur de Tomer à Kilis.
Depuis environ six ans, près de 4 mille réfugiés syriens ont appris le turc grâce à des cours organisés en partenariat entre l’Université 7 Aralik de Kilis (Kiyu) et le Centre de recherche et de pratique de la langue turque et des langues étrangères (Tomer).
Les besoins d’environ 3 millions de Syriens, ayant fui leur pays à cause de la guerre civile pour se réfugier en Turquie, sont couverts par le gouvernement turc.
La Turquie suit une politique qui vise à traiter les victimes de guerre comme ses propres citoyens. C'est pourquoi, elle met en place des ateliers de différentes branches, notamment artistiques, culturels et sportifs, dans l’espoir de leur faire oublier, un tant soit peu, les difficultés qu’ils ont vécus.
Dans ce cadre, les cours de langue turque qui ont été ouverts par l’intermédiaire de Kiyu-Tomer, ont recueilli un grand succès auprès des Syriens.
Lors d’un entretien accordé à l’agence Anadolu, le directeur de Tomer à Kilis, Dr. Nursat Bicer, a indiqué que des centres d’apprentissage de la langue turque ont été mis en place, il y a environ six ans, pour les Syriens.
"A ce jour, nous avons enseigné la langue turque à près de 4 mille Syriens", s’est-il félicité.
Soulignant que la population syrienne est très dense à Kilis, Bicer a expliqué que : « Par l’apprentissage de la langue turque, nous visons à leur rapprochement avec les habitants locaux. Ces personnes vivent à Kilis et sont en lien direct avec les turcs.»
"Les étudiants syriens qui poursuivent leurs formations en Turquie retourneront dans leurs pays une fois que la guerre prendra fin. Il est très important pour la Turquie et le peuple turc qu’il y ait en Syrie des personnes maitrisant notre langue. Nos étudiants [Syriens] apprendront le turc et deviendront des envoyés culturels [en Syrie]", a-t-il dit.
"Les actions menées, aujourd'hui, en faveur des Syriens sont un pilier important de la diplomatie culturelle. De nombreuses institutions turques donnent un sérieux soutien à ce sujet. Pour notre part, en tant que Tomer, nous essayons de contribuer à nos relations futures en leur apprenant le turc",a-t-il conclu.
Saleh Allavi, réfugié syrien qui apprend le turc à Tomer, indique que la Turquie et la Syrie sont des pays voisins, c'est pourquoi ils partagent beaucoup de mots communs.
"La langue turque est belle et facile à apprendre. Dans six mois, personne ne pourra distinguer mon accent de celui des Turcs. Une fois que la guerre pendra fin, je vais retourner dans mon pays et devenir un envoyé culturel",a-t-il dit.