RDC-Elections: Kinshasa critique l'"irrationalité et l’impatience" de l’Eglise catholique

-Pour une opération de cloches et sifflets déclenchée dans les paroisses de la capitale Kinshasa pour presser le pouvoir à appliquer "intégralement" un accord conclu fin 2016 avec l’opposition sous son égide.

RDC-Elections: Kinshasa critique l'"irrationalité et l’impatience" de l’Eglise catholique

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), a critiqué, jeudi, l’Eglise catholique pour une opération de cloches et sifflets déclenchée dans les paroisses de la capitale Kinshasa pour presser le pouvoir à appliquer "intégralement" un accord conclu fin 2016 avec l’opposition sous son égide.

Cet accord prévoit notamment des élections en fin 2017, la nomination d'un premier ministre choisi par l'aile dure de l'opposition, et des mesures de description du climat politique dont la libération des prisonniers politiques ainsi que la cessation des poursuites judiciaires contre des opposants.

"Il y a beaucoup d’irrationalité dans la mesure où ce qu’ils demandent est en train de se faire. Vous voulez enfoncez une porte qui est ouverte ? C’est un peu d’irrationalité, d’impatience qui ne s’explique pas", a déclaré lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le porte-parole du Gouvernement congolais Lambert Mende.

En outre, a poursuivi Mende, C’est une façon pour "eux d’attirer une attention".

Influente et puissante en RDC, l’Eglise catholique avait appelé ses fidèles dans la capitale Kinshasa à accompagner les cloches des paroisses par des sifflets, klaxons et bruits de casseroles chaque jeudi à partir de 18 H, heure locale (17H GMT) pendant une dizaine de minutes pour exercer une pression sur le pouvoir.

Le porte-parole du Gouvernement congolais, a également critiqué la communauté internationale dont les apports promis à la commission chargée d’organiser les élections sont restés "désespérément vides jusqu’à ce jour".

Ces promesses "mirobolantes" annoncées à "grand renfort de publicité" prennent chaque jour la forme des "contes de fées pour enfants sans aucune réalisation effective" a-t- il taclé affirmant qu’elles "se diluent au fur et à mesure que se rapprochent les échéances électorales dans un nuage de conditionnalités et d’ultimatums surannés".

L’Union européenne (UE) a dernièrement conditionné son soutien financier à la centrale électorale congolaise par la "fin du harcèlement" contre les opposants et acteurs de la société civile par les autorités congolaises.

Posant les mêmes conditions, la Belgique a décidé de réserver "dans un premier stade" cinq millions d'euros en appui aux élections congolaises. Ces millions recherchés par Kinshasa seront libérés que "dès que ces conditions seront réunies", selon le ministère belge des Affaires étrangères.