"Notre horizon s'est élargi suite à la formation que nous avons reçue en Turquie" (député turkmène)

-Aydin Maruf qui réalise son master à l'Université Gazi (Ankara) dans le cadre des bourses attribuées par le ministère des Turcs à l'étranger et des Communautés affiliées (YTB) a été élu député Turkmène au parlement du District du nord de l'Irak

"Notre horizon s'est élargi suite à la formation que nous avons reçue en Turquie" (député turkmène)

"Notre horizon s'est élargi suite à la formation que nous avons reçu en Turquie", a déclaré Aydin Maruf, élu député turkmène au Parlement du District du nord de l'Irak, plusieurs années après avoir réalisé son master à l'Université Gazi (Ankara) dans le cadre des bourses attribuées par le Ministère des Turcs de l'étranger et des Communautés affiliées (YTB). 

Né à Erbil (Irak) dans le quartier de "Saray", région historique du château, Maruf a débuté sa formation dans la langue turkmène, arabe et kurde (primaire et premier cycle) avant d'intégrer, en 1996, la Faculté de Droit de l'Université de Salahaddin à Erbil. Aujourd'hui, député turkmène, Maruf figure parmi les étudiants ayant terminé son master en Turquie. 

Diplômé en 2000 de la Faculté de Droit de l'Université Salahaddin, Maruf a réalisé les démarches en 2002, pour bénéficier de la bourse attribuée par le YTB. Maruf a déclaré à Anadolu que la lettre d’admission qu'il reçoit alors du YTB, est le "tournant de sa vie". 

- "La Turquie a fait ce que d'autres pays ne feront jamais" 

Maruf rappelant qu'ils ne pouvait se rendre à l'étranger car Bagdad ne leur octroyait pas de passeport à l'époque raconte : "Grâce à la Turquie les documents nécessaires à ma sortie du territoire ont rapidement été préparés. Je suis entré en Turquie sans passeport. La Turquie a fait ce que d'autres pays ne feront jamais en temps normal. A l'époque, de nombreux Turkmènes originaires de Kirkouk, Telafer, Kifri, Erbil et Bagdad ont eu droit à la bourse. Ensemble, nous sommes arrivés à Ankara. Nous avons été chaleureusement accueillis, nous ne nous sommes pas sentis étrangers. Nous étions arrivés à la mère patrie." 

Maruf a relaté avoir suivi un an de préparation, à Maltepe, pour améliorer la langue turque et a expliqué "avoir de très bons souvenirs avec les participants originaires de l'Irak, l'Iran, l'Azerbaïdjan, le Kazakistan, l'Ouzbékistan, l’Égypte et la Palestine. C'était la première fois que nous parlions tous la même langue dans une école", partage-t-il. 

Il a expliqué avoir reçu de l'aide de ses professeurs turcs, au cours de la préparation de sa thèse à l'Université Gazi, "mes professeurs ont énormément contribué à la préparation de ma thèse. Le sujet de ma thèse concernait la situation des Turkmènes dans les relations Turquie-Irak. J'ai fait des recherches sur la présence des Turkmènes entre les deux pays depuis 1991." 

L'ensemble des jeunes parmi les trois millions de Turkmènes en Irak souhaitent bénéficier de la bourse du YTB et faire des études en Turquie, précise Maruf qui voit la Turquie comme sa mère patrie. "L'enseignement en Turquie est de très haute qualité. C'est pourquoi nous souhaitons que les nouvelles générations suivent un enseignement là-bas. Notre horizon s'est élargi suite à la formation que nous y avons reçu ", déclare t-il. 

Présent en Turquie de 2002 à 2005, Maruf a souligné que la Turquie est très "différente de l'Irak en matière de sciences et de politiques." 

- "Je souhaite de tout mon cœur de bonnes relations entre l'Irak du nord et la Turquie" 

C'est en ces termes que Maruf fait part de la contribution de la Turquie dans sa carrière : "Je suis à Erbil. Nous vivons depuis longtemps avec les Kurdes et d'autres entités ethniques. Je souhaite de tout mon cœur de bonnes relations entre l'Irak du nord et la Turquie. Car Erbil est ma ville et la Turquie est ma mère patrie. La situation des Turkmènes sera bonne si les relations le sont aussi."

"Je suis devenu député turkmène et je participe à la Commission d'éducation au Parlement. Nous avons renouvelé de nombreuses écoles grâce à la formation que j'ai reçu en Turquie et avec l'aide de l'Agence turque de Coopération et de Coordination (TIKA). Nous avons secouru de nombreux Turkmènes, qui ont fuit Telafer en raison des conflits et de la terreur, grâce aux soutiens de l'Agence turque de Gestion des catastrophes et des situations d’urgences (AFAD) et de la TIKA. Nous avons réalisé tout cela grâce aux solides bases que nous avons construit en Turquie", poursuit-il.

Enfin, Maruf fait part de sa satisfaction quant aux études qu'il a pu réaliser en Turquie. Il rappelle que des systèmes d'attribution de bourses aux étudiants étrangers, à l'instar du YTB, n'existent pas dans d'autres pays. "Ceci est le travail d'un grand pays", dit-il, soulignant l'importance des bourses pour les Turkmènes d'Irak. Ce dernier souhaite que les demandes de bourses des Turkmènes soient privilégiées, car cruciales du point de vue de leurs existences.