Mogherini : Difficultés du dialogue avec l’administration Trump
La haute représentante de l'Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déclaré que l'Europe avait parfois du mal à communiquer efficacement avec l'administration Trump.
La haute représentante de l'Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déclaré que l'Europe avait parfois du mal à communiquer efficacement avec l'administration Trump.
Dans une interview accordée à Euronews en marge d'une conférence à Rome, la chef de la politique étrangère de l'UE, a répondu à une série de questions sur les relations entre Washington et Bruxelles.
Mogherini a ainsi abordé le dossier de l'accord nucléaire iranien et la réaction du président américain Donald Trump, ainsi que la position de l'UE sur la question.
Elle a affirmé : "Vous ne démantelez pas un accord nucléaire qui fonctionne. C'est une question de priorité pour la sécurité de l'Europe et de toute la région. Le président Trump a annoncé une stratégie américaine sur l'Iran qui remet en question l'accord. Nous avons rappelé à nos amis américains que l'accord ne relève pas de tel ou tel autre Etat. Il s'agit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui doit être respectée par l’ensemble des parties».
Interrogée sur la manière dont l'UE "maintient le dialogue avec l'actuelle administration américaine, qui s'appuie sur la diplomatie Twitter", Mogherini a déclaré qu'elle discutait avec ses "amis américains à tous les niveaux et d'une seule voix".
Et d’ajouter : "Parfois je pense à la blague d'Henry Kissinger:" Qui dois-je appeler si je veux appeler l'Europe? ". Maintenant, les États-Unis ont le numéro de l'Europe, mais c'est à notre tour de nous demander: «Qui devons-nous appeler si nous voulons contacter Washington?
Elle a cependant précisé : « Cependant, nous nous parlons souvent, et nous travaillons encore ensemble sur plusieurs questions ».
En ce qui concerne la Corée du Nord, Mogherini a indiqué que l'UE a été "la première à appliquer les sanctions de l'ONU". Nous avons également été les premiers à exercer une pression économique supplémentaire sur Pyongyang. Lors de chacune de nos actions, nous avons coordonné Washington, Séoul, Tokyo, Pékin et Moscou ".
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson devrait s’entretenir avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles le 5 décembre.
Tillerson, Mogherini et les ministres discuteront des moyens de renforcer la «coopération transatlantique face aux majeurs défis internationaux».
