L'UE rejette l'appel de Netanyahu à reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont fermement rejeté l'appel du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu à reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël, à l'instar de Washington.
C'est ce qui ressort d'une réunion des représentants des pays de l'Union européenne avec Netanyahu, tenue lundi à Bruxelles à l'invitation de ce dernier, selon le journal britannique "The Guardian".
La réunion s'inscrit dans le cadre d'une tournée de Netanyahu en Europe, débutée hier à Paris, pour recueillir des soutiens à l'initiative américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne, a déclaré dans un communiqué de presse que "l'UE reste attachée à la solution à deux Etats, palestinien et israélien, ainsi qu'au consensus international sur Jérusalem". selon la même source.
La déclaration de Mogherini intervient en réponse à l'affirmation de Netanyahu, formulée avant le début de la réunion des ministres européens, disant que "la décision de Trump contribuerait au processus de paix au Moyen-Orient".
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que l'UE ne fournira pas "un chèque en blanc au plan flou de Trump pour la paix".
Dans des déclarations à la presse, en marge de la conférence des ministres européens des Affaires étrangères, le Drian a exhorté Washington à "divulguer ce qui est préparé par Jason Greenblatt, l'envoyé de Trump pour le Moyen-Orient, et Jared Kushner, son gendre et conseiller en chef".
Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel avait annulé, plus tôt dans la journée, sa participation à une réunion des représentants de l'UE avec Netanyahu.
La visite qu'effectue Netanyahou à l'UE est la première d'un chef de gouvernement israélien à l'Union européenne depuis 22 ans, selon "The Guardian".
Trump avait annoncé, mercredi dernier, que son pays reconnaissait officiellement Jérusalem comme la capitale de l'État d'Israël et le transfert de son ambassade de Tel-Aviv à la ville occupée.
La mesure sans précédent de Trump comprend la partie orientale de Jérusalem, occupée par Israël en 1967.
Une mesure qui a conduit à une vague de condamnations à différents niveaux, en particulier dans les pays arabes et islamiques.