Les trois Turcs arrêtés vendredi à Jérusalem par la police israélienne, libérés sous caution

Le tribunal israélien a également ordonné qu'ils soient expulsés de la Vieille Ville de Jérusalem jusqu'au début de l'année 2018

Les trois Turcs arrêtés vendredi à Jérusalem par la police israélienne, libérés sous caution

Un tribunal israélien a libéré, samedi, trois Turcs, un jour après leur arrestation à Jérusalem occupée, sous caution financière et à condition qu'ils soient expulsés de la vieille ville de Jérusalem jusqu'au début de 2018.

Le correspondant d’Anadolu a rapporté la tenue d’une audience, samedi soir, à la Cour de Magistrature israélienne dans l'ouest de Jérusalem dans le but de juger trois citoyens turcs arrêtés dans la mosquée Al-Aqsa, hier vendredi.

Il a ajouté que le juge israélien a décidé de les libérer sous caution de 1.000 shekels (environ 288 dollars), et de les expulser de la vieille ville de Jérusalem sainte jusqu'au début de 2018.

La police israélienne avait arrêté les trois Turcs vendredi soir et interdit leur entrée dans la mosquée Al-Aqsa portant le drapeau de la Turquie.

La police israélienne avait arrêté Adem Koç, à Tariq al-Wadi, à Jérusalem occupée, où se trouve la mosquée Al-Aqsa, après la Grande prière hebdomadaire, et Abdullah Kızılırmak et Mehmet Kargılı, après la prière du Maghrib.

Les forces israéliennes les avaient également battus avant leur arrestation et les avaient emmenés au poste de police de Qashla, dans l'Ouest de Jérusalem.

Kızılırmak et Kargılı ont la double nationalité turco-belge.

Des centaines de manifestants palestiniens et turcs ont brandi, vendredi, des portraits du président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une manifestation organisée au sein de la Mosquée Al-Aqsa pour protester contre la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.

La décision annoncée le 6 décembre, par le président américain, Donald Trump, qui reconnait Jérusalem (Est et Ouest) comme la capitale d’Israël, avait provoqué un tollé général et une réaction en chaîne aussi bien au plan officiel que populaire partout dans le Monde arabe et musulman ainsi qu’un rejet international.

L'Assemblée générale des Nations Unies avait voté avec une majorité de 128 voix en faveur de la résolution sur Jérusalem, soit 66,3% des voix. Sur les 193 États membres de l'Assemblée générale, 35 se sont abstenus. Neuf pays, dont les Etats-Unis et Israël, ont voté contre la résolution.

Le projet de résolution affirme que la question de Jérusalem est une question de statut final, qui doit être résolue par des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

La résolution exige également que les États ne transfèrent pas leurs missions diplomatiques dans la ville.