Les MAE arabes réunis d'urgence au Caire pour discuter d'une action commune concernant Jérusalem
- Ils examineront un projet de résolution préparé par le Comité de l’Initiative de paix arabe
La réunion ministérielle arabe a commencé samedi soir au siège de la Ligue arabe au Caire pour discuter des moyens de contrer la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
La réunion est présidée par le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssouf, en tant que président actuel du Conseil des ministres.
La réunion a vu la participation de la majorité des ministres des Affaires étrangères arabes et la présence du Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, selon le correspondant d’Anadolu.
La réunion a rassemblé 18 ministres entre ministres des Affaires étrangères et secrétaires d'État aux Affaires étrangères. Y participent aussi le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères du gouvernement de consensus libyen, les deux délégués permanents de Bahreïn et des Comores, tandis que le siège de la Syrie, est resté vide.
La réunion a été convoquée à la demande de la Palestine et de la Jordanie, et la demande a été soutenue par certains pays arabes pour examiner les développements concernant Jérusalem à la lumière de la décision de Trump.
Cette réunion des ministres a été précédée par une autre réunion d’urgence du Comité de l’Initiative de paix arabe. Présidée par le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, avec la participation des quatorze Etats membres du Comité, la réunion a préparé un projet de résolution lequel a été soumis aux ministres des Affaires étrangères arabes.
Le projet de résolution du Comité de l'Initiative de paix arabe comprend les grandes lignes d’une action arabe commune à entreprendre aux niveaux régional et international pour faire face à la décision des États-Unis. Il s’agit qu’un plan d'action politique, diplomatique, médiatique et économique, selon des sources diplomatiques bien informées.
Plus tôt dans la journée, un diplomate arabe informé des détails du projet de résolution a déclaré aux médias que « les ministres des Affaires étrangères arabes ne demanderaient pas à l’issue de leur réunion d’urgence, l'activation des décisions du sommet arabe de 1980 tenu à Amman en Jordanie lequel avait appelé à la rupture de toute relation diplomatique avec tout pays qui considère Jérusalem comme capitale israélienne ou qui établit des ambassades à Jérusalem.
Mercredi dernier, Trump a annoncé la reconnaissance officielle de son pays de Jérusalem comme capitale d'Israël et le transfert de l'ambassade de son pays de Tel-Aviv à la ville sainte occupée.
La décision a suscité une grande vague de colère et de condamnations, en particulier dans les pays arabes et musulmans.