L'Administration Trump a reçu une leçon en diplomatie (Directeur du CAIR)

Le Directeur exécutif du Conseil des Relations Américano-Islamiques (CAIR), s’exprimait après l'adoption, à une très large majorité à l’AG des Nations Unies, d'un projet de résolution en faveur de Jérusalem, malgré les menaces américaines.

L'Administration Trump a reçu une leçon en diplomatie (Directeur du CAIR)

Le Directeur exécutif du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), Nihad Awad, a salué la solidarité du monde sur la question de Jérusalem exprimée à l'Assemblée générale des Nations Unies et a déclaré que l'Administration du président américain, Donald Trump, avait reçu, jeudi, "une leçon en diplomatie".

Awad a exprimé sa satisfaction quant à l’échec des menaces et du chantage américains qui consistent à rompre l'aide économique aux États qui voteront en faveur de la résolution de l'ONU sur Jérusalem.

Il a expliqué que "les menaces et les pressions américaines représentaient un très mauvais pas, et ont fait naître une forte alliance contre Trump, défendant la Cause de Jérusalem".

Le projet de résolution présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies par la Turquie et le Yémen a obtenu, malgré les menaces américaines, 128 voix, soit 66,3% des voix. Il stipule que la question de Jérusalem est une question de statut final qui devrait être résolue par des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens.

Sur un total de 193 pays membres des Nations Unis, 21 Etats ont été absents à la session de vote, 35 se sont abstenus et 9 se sont opposés à la résolution.

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des organisations musulmanes américaines (USCMO), Oussama Jamal, a estimé que l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la résolution sur Jérusalem, "est un pas prometteur pour la paix dans la région du Moyen-Orient".

Dans une déclaration accordée à Anadolu, Jamal a ajouté que "le fait de voir que les menaces américaines n’ont résulté de rien, est significatif en soi".

Il a espéré que Washington reviendrait sur sa décision relative à Jérusalem et écouterait les vœux du reste du monde.

D’autre part, l'ambassadrice américaine Nikki Haley, représentante permanente aux Nations unies avait réitéré, jeudi, les menaces des États-Unis aux pays avant le vote sur un projet de résolution présenté par la Turquie et le Yémen au sujet de Jérusalem.

Elle avait à cet égard, déclaré sur son compte de réseau social ‘Twitter’ : "Jeudi, il y aura un vote à l'Assemblée générale critiquant notre décision et les Etats-Unis établiront une liste des Etats (votant en faveur de Jérusalem, [NDLR])."

Par ailleurs, des diplomates de plusieurs missions de l'ONU, préférant ne pas révéler leurs identités ou les noms de leurs pays, ont confié à Anadolu avoir reçu des "menaces" de la part de représentante permanente de Washington à l’ONU si leurs pays votent contre la décision américaine.