Kilicdaroglu : La Grèce n'accorde pas aux Turcs de Thrace le droit d'élire leurs dirigeants
Le président du Parti Républicain du Peuple (CHP) a souligné que son pays accordait ce droit aux minorités vivant sur son territoire.
Kemal Kilicdaroglu, président du Parti Républicain du Peuple (CHP, opposition), a déclaré que son pays avait octroyé aux minorités vivant sur son territoire le droit d'élire leurs chefs religieux en vertu du Traité de Lausanne, tandis que la Grèce n'avait pas accordé aux Turcs ce droit inscrit dans ledit traité.
Déclaration intervenue vendredi à Londres, en réponse à une question concernant la visite qu'effectue le président turc Recep Tayyip Erdogan en Grèce et l'évocation de ce dernier du Traité de Lausanne.
"Les minorités religieuses de la Turquie choisissent leurs dirigeants en vertu du traité de Lausanne, le fait que les Turcs en Grèce choisissent leurs dirigeants est naturel et stipulé dans le traité. La Turquie est attachée à cette règle, mais la Grèce ne s'y conforme pas." a t-il ajouté
Kilicdaroglu a indiqué que lorsqu'il s'était rendu en Grèce, il avait choisi de ne rencontrer que les chefs religieux élus et non ceux nommées.
Il a souligné la nécessité pour la Grèce de se conformer aux décisions de la Cour européenne des droits de l'homme en la matière.
Erdogan avait déclaré Jeudi, lors de sa rencontre avec son homologue grec Prokópis Pavlópoulos, que le traité de Lausanne devrait être modernisé, exprimant son regret que les Turcs musulmans de Thrace occidentale, en Grèce, n'aient pas pu choisir leur mufti, leurs imams et leurs religieux.
"Comment peut-on dire que le traité de Lausanne est en vigueur? Ceci signifie bien que le traité n'est pas appliqué", s'est interrogé M. Erdogan.
Le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923, a établi le statut juridique des îles de la mer Égée.
La souveraineté de la Turquie sur certaines îles a été déterminée par le traité, qui a également transféré la propriété d'autres îles à la Grèce et à l'Italie.
Conformément à l'article 16 du Traité, la Turquie a renoncé à tous ses droits légaux sur les îles mentionnées dans la Convention, mais a un droit de regard sur la détermination du sort de ces îles.