Jérusalem : le président tunisien convoque l’ambassadeur des Etats-Unis
- La grogne des Tunisiens a déjà commencé jeudi dans plusieurs villes du pays où des manifestations se sont déroulées pour stigmatiser la décision américaine, reconnaissant Jérusalem, capitale d'Israël.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi convoquera vendredi l’ambassadeur des Etats-Unis à Tunis Daniel Rubinstein « pour lui exprimer la vive indignation » de son pays et son refus de la décision prise par le président américain Donald Trump de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël, a déclaré son conseiller Noureddine Ben Ticha.
Intervenant vendredi matin à la radio Shems, Ben Ticha a réitéré « le rejet catégorique » de cette décision par la Tunisie qui, a-t-il dit, « continuera à apporter son appui inconditionnel à la cause et au peuple palestiniens ».
Il a en outre, annoncé que le chef de l’Etat tunisien s’entretiendra lundi prochain avec son homologue français, Emmanuel Macron en vue de discuter des répercussions de cette décision sur le processus de la paix israélo-palestinien, outre la situation en Libye et les relations bilatérales entre les deux pays.
Plaidant pour une action politique et diplomatique pour « limiter les dégâts de cette décision ou, le cas échéant, la changer », il appelé à éviter toute réaction émotive qui pourrait nuire à l’image de la Tunisie, à l’instar des actes de vandalisme qui ont touché l’ambassade américaine en Tunisie en 2012.
Il a ajouté que malgré les appels à rompre les relations avec les Etats-Unis, la Tunisie, après consultation avec les pays frères et amis, agira certainement dans l’intérêt du peuple palestinien.
Une grande manifestation populaire est, par ailleurs, prévue dans l’après-midi à Tunis, après la prière du vendredi, à l’appel de la puissante centrale syndicale, l’UGTT, des partis politiques et des organisations de la société civile, pour « exprimer la colère » du peuple tunisien après l’annonce du président américain.
La grogne des Tunisiens a déjà commencé jeudi dans plusieurs villes du pays où des manifestations se sont déroulées pour stigmatiser cette décision qui, selon les autorités, enfreint les résolutions de l’ONU et porte atteinte au 3ème lieu saint de l’Islam, à savoir la mosquée Al Aqsa à Al Quds (Jérusalem).