Irak: des centaines de soldats et de policiers licenciés exigent leur retour à l’emploi
- Accusés d’inaction et de langueur face à l’invasion de Daech des dizaines de milliers de soldats et de policiers ont été congédiés en 2014.
Des centaines d'anciens officiers de l'armée et de la police irakiennes ont exigé vendredi leur retour à leurs emplois, eux qui ont été licenciés à la suite de la prise de contrôle écrasante de Daech de vastes territoires dans le nord et l’ouest du pays en 2014.
Les ministères irakiens de l'Intérieur et de la Défense, avaient alors licencié des dizaines de milliers de leurs employés dans les provinces de Ninive et de Salah ad-Din (nord), d’al-Anbar (ouest) et de Diyala (est), les accusant d’avoir failli à l’exécution de leur devoir de défendre la patrie.
Les soldats et les policiers licenciés se sont rassemblés sur la place Tahrir dans le centre de Bagdad, et ont lancé des slogans exigeant leur retour au service, au milieu des mesures de sécurité très strictes prises par les troupes appartenant au Commandement des opérations de Bagdad.
Majid al-Yassiri, un policier licencié, a déclaré à Anadolu que « des centaines de ses collègues attendaient depuis des années une décision du Premier ministre al-Abadi qui leur rendrait justice en les autorisant à servir à nouveau dans l'armée et la police ». « Nous voyons maintenant que des prisonniers sont libérés en vertu de la loi d'amnistie, nous voulons une loi pareille ; une loi spéciale qui nous permette de revenir à nos emploi », a-t-il expliqué, dénonçant l’injustice et l’acharnement qu’ils ont subis.
Khaled al-Obeidi, l’ancien ministre de la Défense, en fonction en 2016, a révélé la résiliation des contrats de plus de 100 mille membres de l’institution militaire, qui ont déserté l'été 2014, à la suite de la domination de l’organisation terroriste Daech sur le nord et l’ouest du pays.