Erdogan: Les pays qui refusent d'extrader les membres du FETO ne respectent pas le droit
"La fin est proche pour ceux qui estiment que la démocratie, les libertés, le droit et la prospérité est leur apanage" a lancé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Ils n'ont pas le moindre respect pour les lois et le droit. Ils tentent de défier la Turquie avec leurs décisions politiques. Je ne respecte absolument pas ce genre de verdict et je ne les crois pas", a lancé, mercredi, le président turc Erdogan, s'adressant sans les nommer aux pays qui refusent d'extrader les membres du FETO.
Erdogan s'exprimait, mercredi, à l'occasion d'un Conseil de Justice, organisé dans le Centre des conférences du Palais présidentiel à Ankara avec la participation de nombreux juristes.
Après avoir souligné la nécessité de mener jusqu'au bout la lutte contre l'organisation terroriste FETO, responsable du putsch avorté du 15 juillet, "dans l'intérêt de l'Etat et de la nation", Erdogan a demandé à son peuple de faire montre de "patience".
"Ce que je demande à mon peuple, c'est de ne pas croire les attaques qui visent à discréditer l'institution judiciaire et plus particulièrement nos juges et procureurs. Dans ce processus, ce qui nous incombe c'est d'être patient et de faciliter le travail de la justice", a t-il dit.
Il a, par ailleurs, mis en garde fermement "les pays qui refusent d'extrader les terroristes du FETO", les appelant à la sincérité et les accusant de ne pas respecter le droit et les lois.
Le président turc a également critiqué l'ordre mondial établi, notamment le fonctionnement de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le "diktat" imposé par les 5 pays qui possèdent le statut de membres permanents du Coànseil de sécurité, responsable, selon lui, de nombreuses injustices à travers le monde.
"Notre expression, 'le monde est plus grand que 5 [pays]', est la plus grande révolte face à l'injustice internationale. Notre objection recueille chaque jour qui passe un soutien plus large, et nous poursuivrons jusqu'à la mise en place d'un ordre mondial plus juste" a t-il assuré.
Et Erdogan de poursuivre, sur le même ton : "La fin est proche pour ceux qui estiment que la démocratie, les libertés, le droit et la prospérité est leur apanage et qui se comportent comme les plus grands fascistes, les plus grands dictateurs et les plus grands colonisateurs lorsqu'il est question des autres. Le monde ne peut plus supporter autant d'injustice et d'oppression."