Erbil met en garde contre les dérives violentes des manifestations
Des milliers de civils ont manifesté, lundi, dans les régions de Taqtaq, de Kalar et de Rawanduz ainsi que dans les villes de Halabja et de Souleimaniye pour protester contre les conditions de vie et le non-versement des salaires des fonctionnaires.
Le gouvernement du District de Nord de l’Irak a appelé, mardi, les institutions concernées à traiter les manifestants qui protestent contre les conditions de vie conformément à la loi.
Le gouvernement a également appelé, dans un communiqué dont une copie est parvenue à Anadolu, de ne pas exploiter des manifestations et des rassemblements à d'autres fins ou pour le compte de quiconque.
Des milliers de civils ont manifesté, lundi, dans les régions de Taqtaq, de Kalar et de Rawanduz ainsi que dans les villes de Halabja et de Souleimaniye pour protester contre les conditions de vie et le non-versement des salaires des fonctionnaires, a rapporté le correspondant d’Anadolu.
Le gouvernement a souligné, à cet égard, que "les manifestations pacifiques et civiles réclamant des droits dans le cadre de la loi, représentent une pratique démocratique pleinement autorisée."
Cependant, le gouvernement a mis en garde contre "l'exploitation de ces droits dans des actes de violence, susceptibles d'endommager les biens des citoyens, et de saper la sécurité et la stabilité, en particulier dans un contexte marqué par des difficultés dans le District du Nord de l’Irak".
Par ailleurs, des manifestants dans la région de Bira Makroun dans la ville de Souleimaniye ont pris d'assaut les sièges de quatre partis kurdes, à savoir le ‘Parti démocratique du Kurdistan’, ‘l'Union patriotique du Kurdistan’, le ‘Mouvement pour le changement’ (opposition), ainsi que ‘l'Union islamique du Kurdistan’ (opposition).
Le gouvernement du District de Nord de l’Irak a souligné "sa préoccupation à l'égard des violences dans plusieurs villes et villages du District, notamment celles survenues dans la province de Souleimaniye.
Il a également appelé "les institutions gouvernementales compétentes à traiter ces événements conformément à la loi, à protéger la propriété, la sécurité et la stabilité des citoyens et à ne pas permettre l'exploitation de manifestations et de rassemblements à d'autres fins ou pour le compte de quiconque".
Depuis plus de deux ans, le District de Nord de l’Irak traverse une crise économique majeure, en raison de divergences avec le gouvernement central de Bagdad. La crise s'est aggravée après le référendum illégitime de sécession, suite aux sanctions imposées par Bagdad.