Cavusoglu : La Russie ne retire qu'en partie ses troupes de Syrie
Le PKK/PYD ne représentait qu'une petite frange des Kurdes de Syrie, affirme le MAE turc, insistant pour qu'une distinction soit faite entre les deux.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu a précisé qu'affirmer que la Russie retire complètement ses troupes de Syrie ne reflète pas la réalité car ce pays dispose de deux bases et des contingents déployés dans plusieurs régions sur le territoire syrien.
Dans une interview accordée, mardi, à la chaine d'information continue turque NTV dans les studios d'Ankara, le chef de la diplomatie turque a répondu aux questions sur l'actualité régionale et internationale.
Concernant les déclarations du président russe Vladimir Poutine sur le retrait progressif de ses troupes de Syrie, Cavusoglu a souligné que la Russie avait déjà procédé, auparavant, à des retraits de troupes en Syrie mais qu'avec l'intensification des combats ces mêmes troupes avaient été redéployées.
Il a ajouter que la Russie et les Etats-Unis possèdent des bases en Syrie, notant qu'il serait erroné d'affirmer que Poutine va procéder à un retrait total de ses militaires.
A une question sur Afrin, Cavusoglu a indiqué qu'en cas de menace pour sa sécurité, la Turquie se réservait le droit d'intervenir à Afrin et partout ailleurs mais qu'actuellement il n'avait aucun développement en ce sens.
L'organisation terroriste PKK/PYD représente la seule menace dans cette région, a assuré le ministre turc.
Après avoir rappelé que le PKK/PYD ne représentait qu'une petite frange des Kurdes de Syrie, Cavusoglu a insisté pour qu'une distinction soit faite entre les deux.
Sur la visite effectuée par le président Poutine, hier lundi, en Turquie, Cavusoglu a déclaré que le projet Turkish Stream, le sytème de défense anti-aérien S-400, le projet de centrale nucléaire d'Akkuyu et le commerce bilatéral font parties des sujets abordés par Erdogan et Poutine.
Interrogé sur une éventuelle modification de la position turque au sujet d'al-Assad, Cavusolgu a déclaré :
"Il est important que les forces d'opposition et celles du régime s'entendent sur la formation d'un gouvernement de transition. Notre position à ce sujet est connue. Nous pensons qu'al-Assad ne peut être un élément unificateur dans un gouvernement de transition mais qu'au contraire il divisera. Par ailleurs, je ne pense pas qu'une élection transparente puisse être organisée en Syrie avec la présence d'al-Assad" a t-il conclu.