Burundi: L’opposition radicale en rangs dispersés

A l'approche de la réunion d'Arusha, du 26 novembre au 8 décembre, les parti de l'opposition n'ont pas encore accordé leurs violons

Burundi: L’opposition radicale en rangs dispersés

Le parti Sahwanya Frodebu (Front pour la démocratie au Burundi) vient d’annoncer, samedi, qu'il prendra part dans la prochaine session du dialogue inter-burundais d’Arusha (26 novembre-8 décembre). 

"Le parti Sahwanya Frodebu participera au dialogue d’Arusha convoqué par Mkapa'', a lancé le parti dans un twitt posté sur son compte dans l’après-midi de samedi. 

Et cela, confie à Anadolu une source interne, après une réunion du comité exécutif de ce parti tenue le même jour. 

Une décision qui intervient après que la plateforme de l’opposition radicale (Cnared), dont fait partie ce parti fondé par feu Melchior Ndadaye, héros de la démocratie, avait annoncé jeudi, dans un communiqué de presse, qu'il ne répondra pas à cette session qui vise à rapatrier le dialogue inter-burundais externe vers Bujumbura. 

Après une longue période, au point mort, après le round de février, la prochaine session de ce dialogue est programmée du 26 novembre au 8 décembre 2017. 

Bujumbura n’a pas encore dit qu'il répondra ou pas à ce rendez-vous. Mais ses partis satellites comme le Rassemblement des démocrates du Burundi (Radebu) a déjà déclaré, vendredi, par le biais de son président Jean De Dieu Mutabazi, qu'une fois invité, il sera présent. 

Le Burundi traverse une crise politico-sécuritaire, il y a plus de deux ans, liée au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, contesté par l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp. 

Les violences y relatives ont déjà fait des milliers des morts et poussé plus de 420 mille burundais à l’exil, selon les données du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR).