Burundi: 35 preuves de déstabilisation par Kigali en deux ans (Nkurunziza).

-Ces preuves ont été remises à la Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL) qui devrait y enquêter.

Burundi: 35 preuves de déstabilisation par Kigali en deux ans (Nkurunziza).

"En deux ans, le Burundi a retenu trente-cinq preuves de tentatives rwandaises visant sa déstabilisation", a déclaré le président burundais, Pierre Nkurunziza.

"Nous avons présenté 35 preuves à la Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL) et lui avons demandé d'enquêter sur le soutien du Rwanda à la déstabilisation du Burundi…nous attendons. Le moment venu, la CIRGL répondra", a déclaré Nkurunziza lors d'une conférence de presse, tenue vendredi à Kayanza (à 90 km vers le Nord de Bujumbura), et relayée par la radio d'Etat (RTNB).

Il a, en outre, précisé que le Rwanda abrite des opposants burundais dont des auteurs d’une tentative de putsch dont Bujumbura attend l’extradition. "Nous avons envoyé au Rwanda la liste des personnes à extrader pour être jugées au Burundi. On nous a répondu par le silence ", a-t-il déploré.

En outre, "des Burundais sont tués sur la frontière avec ce pays, d'autres emprisonnés, d'autres disparaissent", a encore rappelé le président burundais. 

Kigal n'a toujours pas réagi à ces déclarations, samedi à 10h00 GMT.

Le Burundi a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis avril 2015, date de dépôt de la candidature du président burundais Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp. 

Les relations entre le Rwanda et le Burundi sont, depuis cette date, au plus mal. Bujumbura accuse, en effet, Kigali d’héberger ses opposants, auteurs d’une tentative de coup d’Etat en mai 2015.