Bozdag sur l'affaire Hakan Atilla : Le FETO est derrière ce procès
Bekir Bozdag a affirmé que le juge américain en charge de l'affaire Hakan Atilla avait, dans le passé, affiché clairement son soutien à l'organisation terroriste FETO.
Le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a déclaré, "Ce procès est la preuve concrète de la coopération entre le FETO et le FBI, la CIA et la justice américaine" concernant l'inculpation de Hakan Atilla, ancien directeur adjoint de la banque turque "Halkbank" poursuivi pour avoir violé l'embargo américain imposé à l'Iran.
Bozdag a participé jeudi à une émission retransmise en directe sur la chaine turque TV NET et répondu aux questions sur l'actualité locale et internationale.
Un jury populaire a reconnu Hakan Atilla, dont le procès se poursuit à New York, coupable de 5 chefs d’accusation, tout en le déclarant non coupable pour les accusations de "blanchiment d’argent".
Bozdag a indiqué que ses appréciations, vis-à-vis de ce procès, n'avaient pas changé, "il s'agit d'un procès politique, dépourvu de toute base légale" a-t-il martelé.
Il s'est avéré, au cours du procès que Riza Sarraf, seul témoin au début de cette affaire, avait déclaré à l'un de ses proches venu lui rendre visite, "je n'ai pas d'autres choix que de mentir pour sortir au plus vite".
Rappelant ces paroles, Bozdag a affirmé que ce procès ne s'appuyait sur aucune preuve concrète.
"Il est très clairement établiequ'il s'agit d'un procès politique. Ce procès est la preuve concrète de la coopération qui existe entre le FETO et le FBI, la CIA et la justice américaine. Ils sont été pris en flagrant délit" a-t-il assuré, avant d'indiquer que l'un des nouveaux témoins, le plus important de ce procès était un ancien commissaire de police en cavale, membre du FETO.
Celui qui occupe également le poste de porte-parole du gouvernement a rappelé que le juge américain en charge de cette affaire avait, dans le passé, affiché clairement son soutien à l'organisation terroriste FETO par des déclarations et en participant notamment à un symposium organisé en mai 2014 en Turquie.
"Dans toutes ses actions et transactions internationales, la Turquie, les banques turques comprises, a toujours respecté le droit et les accords internationaux ainsi que les résolutions des Nations Unies" a t-il asséné.
Interrogé sur les raisons d'une telle attitude de la part des Etats-Unis et les conséquences pour la Turquie, Bozdag a souligné le fait que les Etats-Unis et la Turquie avaient ces derniers temps des positions divergentes sur plusieurs sujets, notamment la livraison d'arme au YPG/PYD en Syrie, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, le refus d'extrader le chef du FETO, l'Iran, le Qatar et Jérusalem.
Selon Bozdag, ce procès vise des objectifs politiques et économiques. "L'économie turque est solide et résistant aux chocs. En 2018, notre économie sera en meilleure position que l'année précédente. Ils ne réussiront pas à porter préjudice à notre économie" a t-il lancé.
Dans ce procès, la décision a été prise en amont de l'enquête et le processus judiciaire n'était qu'une formalité obligatoire à accomplir pour légitimer cette décision a insisté Bozdag avant d'ajouter que le verdict du jury n'était pas une surprise ni une évolution étonnante.