Bozdag : "A Afrin, aucune évolution de nature à menacer la sécurité de la Turquie, ne sera toléré"

Bozdag : "A Afrin, aucune évolution de nature à menacer la sécurité de la Turquie, ne sera toléré"

"A Afrin, aucune évolution de nature à menacer la sécurité de la Turquie, ne sera tolérée", a lancé le vice-Premier ministre turc, Bekir Bozdag commentant les derniers développements en Syrie.

Invité à la table des éditeurs de l'agence de presse turque Anadolu (AA), Bozdag a répondu, jeudi, aux questions des journalistes sur l'actualité nationale et internationale.

Il a ainsi qualifié de "calomnies" les allégations du président du CHP (Parti Républicain du Peuple); principal parti d'opposition au parlement turc, Kemal Kilicdaroglu qui a prétendu que des millions de dollars avaient été transférés sur des comptes à l'étranger par le président Erdogan, des membres de sa famille et de son entourage.

Le vice-Premier ministre turc a, à cet effet, souligné une corrélation entre les délations de Kilicdaroglu et le procès aux Etats-Unis de l'homme d'affaires turco-iranien, Reza Zarrab, accusé d'avoir transgressé l'embargo sur l'Iran.

"Il est clair qu'une pièce de théâtre juridique est en train de se jouer à New York. Une deuxième pièce de théâtre est mise en scène en Turquie par le CHP contre le président et ses proches. Ces deux affaires sont liées, car les deux visent la Turquie, le président de la République et le gouvernement turc", a-t-il estimé.

Selon Bozdag, Kilicdaroglu n'hésite pas à jouer localement à l'émissaire des forces étrangères hostiles à la Turquie, en raison de la haine qu'il cultive contre le président de la République, Recep Tayyip Erdogan.

"Sa haine et sa rancune envers le président (Erdogan) le rendent aveugle au point de sauter sur n'importe quelle calomnie sans s'interroger sur la véracité", a t-il lancé.

"Le CHP est sans conteste le porte-parole, en Turquie et au Parlement, sous une apparence légale, des forces internationales, des services de renseignement, des journalistes, des Etats et des organisations terroristes hostiles à la Turquie", a-t-il renchéri.

"Aujourd'hui, Kilicdaroglu est devenu un problème de sécurité nationale pour la Turquie, un problème d'ordre national. Ces agissements sont intolérables", a asséné Bozdag.

Evoquant la Syrie et plus particulièrement Afrin, Bozdag a indiqué que la Turquie suivait de près les développements dans la région et qu'elle ne tolérerait aucune évolution de nature à représenter une menace pour la sécurité de son pays.

"Nous avons indiqué à tous nos interlocuteurs, lors de réunions avec les Etats-Unis, la Russie et l'Iran, que nous n'accepterions aucun acte préjudiciable aux intérêts de la Turquie à Afrin. Les développements dans cette région sont notre priorité. Afrin est notre priorité" a t-il assuré.

A propos de l'engagement pris, la semaine passée, par le président américain Donald Trump au cours d'un entretien téléphonique avec le président Erdogan sur l'arrêt des livraisons d'armes au YPG et les déclarations contradictoires du Pentagone, Bekir Bozdag a souligné que l'interlocuteur de la Turquie dans cette affaire était le président américain et qu'il espérait que des avancées concrètes seraient enregistrées sur le terrain.

"Qui est notre interlocuteur? C'est Trump, le président qui représente les Etats-Unis, et non le Pentagone. Trump s'est engagé. Bien sûr que nous allons vérifier concrètement ce qui se passe sur le terrain. Nous souhaitons que cette parole soit suivie de faits", a insisté Bozdag.