Blocus de la Ghouta orientale de Damas: Le bébé Karim érigé en symbole
Dans les rues de la Ghouta, les activistes, les médias, la défense civile et les enfants ont marqué leur solidarité avec Karim en prenant des photos avec une main sur l'un de leurs yeux.
Le nourrisson syrien "Karim" est devenu un symbole de liberté sur les réseaux sociaux, associé aux appels à la levée du blocus, imposé depuis cinq ans par le régime syrien à la Ghouta orientale de Damas.
Karim, nourrisson d'à peine deux mois, a subi une fracture du crâne et a perdu un oeil, ainsi que sa mère lors d'un bombardement mené par le régime il y a un mois sur la Ghouta.
Des activistes locaux ont lancé une campagne de solidarité avec "Karim", suscitant de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Des internautes ont publié des photos d'eux les yeux bandés, en référence à "Karim" qui a perdu son œil.
La campagne s'est étendue aux utilisateurs des réseaux sociaux en Turquie, où elle s'est largement répandue et a été baptisée "Petit Karim je te vois", "Halte au siège de la Ghouta", également illustrée par un clip vidéo sur Karim produit par l'Agence Anadolu et largement diffusé.
Dans les rues de la Ghouta, les activistes, les médias, la défense civile et les enfants ont marqué leur solidarité avec Karim en prenant des photos avec une main sur l'un de leurs yeux. "Alaa" et "Noor", les deux filles qui rapportent la souffrance des enfants de la région via leur célèbre compte sur Twitter, ont également réagi à la campagne et publié des photos de "Karim".
"Abou Mohammed", père de cinq enfants dont "Karim", a déclaré à Anadolu qu'il était au chômage et avait du mal à nourrir sa famille, en raison de la situation économique difficile que vit la Ghouta à cause du siège.
Il a également indiqué que "Karim" avait besoin de soins spéciaux à cause de ses blessures.
Quelques quatre cent mille civils vivent dans des conditions humanitaires dramatiques, en raison du blocus et du bombardement continu du régime syrien sur la Ghouta orientale, depuis près de cinq ans.
Depuis près de huit mois, le régime syrien, en coopération avec des organisations terroristes étrangères, a renforcé le siège imposé à la Ghouta orientale, provoquant une pénurie de médicaments et de produits alimentaires dans la région.
Jusqu'en avril dernier, les habitants de la zone assiégée faisaient entrer la nourriture via des tunnels secrets ainsi que par l'intermédiaire de contrebandiers, avant que le régime ne resserre son étau sur la ville.