Al-Sissi ordonne d’utiliser «toute la force brutale» pour rétablir la sécurité au Sinaï

Al-Sissi ordonne d’utiliser «toute la force brutale» pour rétablir la sécurité au Sinaï

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ordonné, mercredi, à l’armée et à la police «d’utiliser toute la force brutale» pour rétablir la sécurité et la stabilité en l'espace de trois mois, dans la province du Nord-Sinaï, dans le nord-est du pays. 

C’est ce qui ressort d'un discours prononcé par al-Sissi lors d'une cérémonie organisée par le ministère égyptien des Waqfs à l’occasion de la fête musulmane du Mouled (Naissance du Prophète de l'Islam), diffusé par la chaîne égyptienne officielle. 

Al-Sissi a demandé au chef d’état-major de l'armée, Mohamed Farid, et au ministre de l’Intérieur, Majdi Abdel Ghaffar «d’utiliser toute la force brutale pour rétablir la sécurité et la stabilité au Nord-Sinaï en l'espace de trois mois ». 

Après l’ordre d’al-Sissi, le chef d’état-major, Mohamed Farid (avait pris ses fonctions le 28 octobre dernier) a fait le salut militaire au président, en allusion à l’engagement instantané d’exécution, a rapporté le correspondant d’Anadolu.

Al-Sissi a, également, appelé les personnes présentes à se lever pour observer une minute de deuil à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste contre la mosquée d’al-Rawdha, dans l’ouest d’al-Arish, dans la province du Nord-Sinaï (nord-est). 

Le président al-Sissi a affirmé lors de son discours que «l'effusion du sang de nos Martyrs ne sera pas vaine ». 

Il a souligné que son pays fait face, depuis les années précédentes, «à une guerre à part entière, à travers laquelle quelques parties (non identifiées) œuvrent à empêcher le progrès et l’essor de l’Etat ». 

«Sur le plan sécuritaire, l’Etat opte à faire face à toute personne qui se permet de menacer la sécurité et la stabilité du pays, prend les mesures nécessaires pour se défendre, développe ses forces armées, protège ses frontières et se venge pour ses fils », a-t-il poursuivi. 

«De quelle logique se justifient-ils du meurtre des enfants et des vieux pour leur ôter le droit de vivre ? Comment prétendent-ils appartenir à l’Islam qui appelle à la tolérance, pour répandre la corruption et la destruction dans le monde? », s’est interrogé al-Sissi. 

Vendredi dernier, une attaque terroriste avait ciblé la mosquée d’al-Rawdha dans le nord-est de l’Egypte, faisant 309 morts et des dizaines de blessés, selon le dernier bilan officiel.