Zone de Sécurité en Syrie: La Turquie, un acteur clé
Le membre du bureau politique du parti Démocratique du Kurdistan syrien, Muslim Muhammed, a assuré que la Turquie est un acteur principal dans la zone de sécurité qui doit être instaurée à l'Est de l'Euphrate.
Dans un entretien accordé, mardi, au correspondant d'Anadolu, Muhammed a fait des déclarations sur le plan relatif à l'instauration d'une zone de sécurité dans le Nord de la Syrie.
Il a rappelé que la Turquie est à l'origine de l'idée d'une zone de sécurité en Syrie.
"La Russie, l'Iran et d'autres pays sont actifs en Syrie, mais en ce qui concerne la zone de sécurité, se sont la Turquie et les Etats-Unis, les acteurs principaux", a-t-il affirmé.
Muhammed a souligné le fait que la population locale est favorable à l'idée d'une zone de sécurité avant de révéler son souhait de voir les Peshmergas de Syrie, actuellement en Irak, rentrer au pays et d'assurer des responsabilités dans ce projet.
Le représentant du Conseil national des Kurdes de Syrie, Nuri Brimo, a, pour sa part, affirmé que la Turquie et les Peshmergas de Syrie étaient, tous deux, porteurs d'un message de paix.
"Les Peshmergas syriens sont prêts à prendre position dans la zone de sécurité en projet. L'installation des Peshmergas syriens contribuera à la stabilité de la région. Ils ont, par le passé, lutté contre Daech", a-t-il insisté.
Il a notamment affirmé que la création d'une zone de sécurité allait concourir à mettre un terme à la guerre civile en Syrie.
Brimo a rappelé que de nombreux groupes armés sont présents en Syrie, mais que la majorité d'entres eux n'ont pour objectif que la destruction et la déstabilisation de son pays.
Dans l'un de ses tweets, le président américain, Donald Trump, avait parlé d'une zone de sécurité de "20 miles" (32 kilomètres) de profondeur en Syrie. Par la suite, Trump et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'étaient parlés au téléphone sur les détails que supposent l'instauration d'une telle zone.
Les Peshmergas syriens, dont le nombre est estimé à 8000, sont formés, depuis 2012, dans des camps militaires situés à Erbil et Dohuk en Irak.
Depuis cette date, les Peshmergas syriens sont empêchés de rentrer en Syrie par les terroristes du PYD/PKK.
Les Peshmergas syriens sont notamment connus pour être le bras armé de la Coalition nationale révolutionnaire et d'opposition syrienne (SMDK).