Yildirim: "La Turquie n'a rien à faire avec des terroristes"
- "Le Président français Macron propose de faire une médiation entre la Turquie et une organisation terroriste. Mais qui vous a donné une telle mission?", a déclaré le Premier ministre turc.
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a interpellé, lors d’un discours, le Président français, Emmanuel Macron, sur sa proposition d’assurer une médiation entre la Turquie et l’organisation terroriste PYD/PKK en Syrie.
Le Chef du gouvernement turc s’exprimait, samedi, lors de la cérémonie d’inauguration du nouvel hôpital d’Odemis, dans la province d’Izmir dans l’ouest de la Turquie.
Après avoir énuméré les avancées spectaculaires réalisées par la Turquie dans le domaine de la santé, tant au niveau des infrastructures que de l’accès aux soins, et après avoir annoncé que dès 2019 la Turquie produira elle-même les vaccins contre le Tétanos et la Diphtérie, Binali Yildirim est revenu sur les déclarations d’Emmanuel Macron sur la Syrie.
"Le Président français Macron propose de faire une médiation entre la Turquie et une organisation terroriste. Mais qui vous a donné une telle mission?", a-t-il d’abord lancé, dénonçant une proposition "indécente" du président français.
Le Premier ministre turc a voulu exprimer une nouvelle fois toute la détermination de la Turquie à combattre le terrorisme jusqu’au bout.
"La Turquie ne discute pas avec les terroristes, elle ne leur sert pas les mains, elle les élimine. A Afrin, comme dans l'opération Bouclier de l'Euphrate, et partout sur notre territoire, nous sommes déterminés à totalement faire disparaitre le terrorisme", a-t-il ajouté.
"Si vous avez du mal à nous comprendre, n'êtes-vous pas non plus capables de prendre des leçons du passé? Voulez-vous que les Syriens aussi subissent les mêmes douleurs que vous avez imposé aux Algériens? A nos yeux, toutes les organisations qui font du mal au peuple syrien sont identiques. Si Macron veut faire le juge, qu'il le fasse entre ces groupes. La Turquie n'a rien à faire avec des terroristes", a-t-il conclu.