Yildirim : "Aucune formation qui menacerait la sécurité nationale de la Turquie ne sera tolérée"
Selon le Premier ministre turc Binali Yildirim, la Turquie n'a aucune visée "expansionnistes" et sa seule préoccupation est la sécurité de ses citoyens et de ses frontières
"Aucune formation qui menacerait la sécurité nationale de la Turquie ne sera tolérée" a lancé le Premier ministre turc, Binali Yildirim, en réaction à l'annonce faite par les autorités américaines sur la composition d'une "force frontalière" en Syrie composée d'éléments de l'organisation terroriste YPG.
Yildirim s'exprimait, vendredi, à l'occasion de la cérémonie de remise de nouveaux véhicules à l’Agence Turque des Catastrophes et des Situations d’Urgence (AFAD) organisée à Ankara.
Rappelant les actions menées par l'AFAD au Bangladesh avec le Croissant rouge turc et la TIKA (Agence turque de coopération et de coordination), Yildirim a précisé que la Turquie était le pays le plus généreux au monde en matière d'aides humanitaires tout en regrettant les critiques de certains de ses compatriotes visant l'accueille des réfugiés syriens.
"Certains disent parfois : 'Pourquoi dépensez vous autant d'argent pour les 3,5 millions de syriens, que faites vous ?'. Nous sommes dans l'obligation d'être empathiques. Nous ne pouvons fermer nos portes à des gens en danger, en difficulté, obligés de fuir leurs pays en laissant derrière eux tous leurs souvenirs. Cela n'a pas sa place dans notre culture, dans notre croyance. Bien sûr que nous leur avons ouvert notre cœur et fait de la place à nos tables. Il n'a jamais été question de tenir des comptes ou de ramener cela à l'argent" a t-il insisté.
Il a rappelé que la Turquie était située dans une région difficile avant d'ajouter :
"A tout point de vue, nous avons des difficultés. Pas seulement au sujet des catastrophes naturelles, nous vivons de grande difficultés en raison également du terrorisme. Lors des deux dernières années, Dieu soit loué, grâce notre approche offensive, nous sommes parvenus à rétablir l'autorité de l'Etat au quatre coins du pays. Mais cela n'est pas suffisant. Car en dehors de nos frontières, une nouvelle zone de terrorisme prend forme. Nous devons prendre nos précautions face à cela" a t-il dit.
Concernant l'annonce faite par les autorités américaines sur leur volonté de composer une "force frontalière" en Syrie avec des éléments de l'organisation terroriste YPG, le chef du gouvernement a une nouvelle fois réagit vivement.
"Aucune formation qui menacerait la sécurité nationale de la Turquie ne sera tolérée. C'est notre droit le plus naturel, un droit garanti par le droit national et international. Notre objectif est de mettre fin à la présence terroriste dans notre région, et ainsi d'épargner aux populations qui vivent dans cette région, ayant souffert pendant des années, de nouvelles souffrances" a t-il exhorté.
Et Yildirim de conclure en affirmant que la Turquie n'avait aucune visée d’extension territoriale et que sa seule préoccupation était la sécurité de ses citoyens et de ses frontières.