Washington promet de maintenir la pression sur Téhéran
En dépit du retrait prévu des troupes américaines de Syrie, souligne Mike Pompeo
Les Etats-Unis maintiendront la pression sur l'Iran en dépit de leur retrait militaire de Syrie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à Amman, la capitale jordanienne.
La décision du président de retirer nos troupes de Syrie n'a aucun impact sur notre capacité à tenir notre promesse de maintenir la pression sur Téhéran, a déclaré Pompeo lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Ayman Safadi.
"Vous verrez dans les jours et les semaines à venir que nous redoublons d’efforts aux niveaux diplomatiques et commerciaux pour faire pression sur l'Iran afin d’atteindre l'objectif que nous avons fixé en mai", a affirmé Pompeo.
"Votre pays [Jordanie] joue un rôle essentiel dans la sécurité régionale, notamment par ses efforts déployés en vue de résoudre pacifiquement le conflit en Syrie, de lutter contre le terrorisme (…) et de déjouer les manœuvres du régime iranien dans la région et dans le monde", a-t-il relevé.
La Jordanie est la première étape d’une tournée qui mènera le chef de la diplomatie américaine dans huit pays arabes.
Pour sa part, Safadi, a déclaré que la question israélo-palestinienne avait été au centre des discussions lors de ses entretiens avec Pompeo, notant qu’ils ont également abordé les conséquences du retrait des États-Unis sur la sécurité de la frontière jordanienne.
Le ministre jordanien a en outre souligné le soutien d'Amman à une solution politique garantissant «l'unité et l'indépendance de la Syrie».
Par ailleurs, Safadi a réitéré les appels à mettre un terme à ce qu’il a qualifié de "politique expansionniste de Téhéran".
Plus tard dans la journée, Pompeo a déclaré à la presse que le calendrier du retrait prévu des États-Unis n'était toujours pas clair.
"Nous ne parlons pas de calendrier. Le président s'est engagé", a-t-il déclaré.
"Nous allons retirer notre personnel en uniforme, soit environ 2 000 personnes sur le terrain", a-t-il ajouté.
En décembre dernier, le président des Etats-Unis, Donald Trump avait annoncé son intention de retirer les troupes américaines de la Syrie, soulignant que les forces américaines ont vaincu le groupe terroriste Daech