Washington Post: Le corps de Khashoggi, dissous dans l’acide
Un haut responsable turc cité par le « Washington Post » affirme que les autorités de son pays estiment que le corps démembré du journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été dissous dans l'acide à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul.
Le responsable, qui a requis l'anonymat, a indiqué : "les preuves biologiques découvertes au parc du consulat vont dans le sens de la thèse selon laquelle on se serait débarrassé du corps de Khashoggi à proximité du lieu où il a été tué et démembré".
"Il n’y a pas eu besoin d’enterrer le corps de Khashoggi", a-t-il déclaré.
De son côté, le réseau américain d’informations « CNN », avait précédemment cité une source proche de la cour royale saoudienne, soutenant que le corps du journaliste saoudien Jamal Khashoggi avait été remis à un collaborateur local en Turquie.
Pour sa part, le responsable turc a noté que les enquêteurs de son pays ne croient pas à la thèse du collaborateur local.
Dans le même contexte, un autre haut responsable turc a déclaré que le procureur général saoudien Saud Al-Môojeb, qui a achevé mercredi une visite de trois jours à Istanbul, n'a fourni aucune information sur le lieu de la dépouille de Khashoggi et n'a pas identifié le "collaborateur local" mentionné, selon le «Washington Post ».
Hier mercredi, le parquet turc d’Istanbul avait annoncé que "Jamal Khashoggi a été étranglé dès son entrée au consulat à Istanbul pour des formalités matrimoniales le 2 octobre, selon un plan préparé à l'avance".
"Le corps du défunt Jamal Khashoggi a été enlevé après qu’il ait été étranglé, selon un plan préparé à l'avance", a déclaré le procureur turc dans un communiqué.
Après 18 jours de déni, Riyad a reconnu que Khashoggi a été tué à l'intérieur de son consulat à Istanbul après une bagarre qui aurait dégénéré.
Riyad a par la suite annoncé l'arrestation de 18 Saoudiens impliqués dans l'affaire en question. Quant au corps de Khashoggi, il n'a pas encore été retrouvé.
La version saoudienne a été largement critiquée par les pays occidentaux et les organisations internationales de défense des droits de l’Homme.