Washington appelle à une session d'urgence du Conseil de sécurité sur le Vénézuela
Le Secrétaire général de l'ONU, Guterres avait appelé les différentes parties au Vénézuela à faire preuve de retenue
Les États-Unis ont appelé le Conseil de Sécurité des Nations unies (ONU) à tenir une session d'urgence pour discuter de la crise au Vénézuela.
La mission des États-Unis auprès de l’ONU a déclaré, jeudi sur Twitter, qu’elle "a officiellement demandé une séance publique du Conseil de sécurité, samedi, à 9h00 (13h00 GMT)".
Cela s'est produit quelques heures après que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres ait appelé les différentes parties au Vénézuela à faire preuve de retenue, à prévenir la violence et à éviter toute escalade dans le pays.
Dans un communiqué rendu public sur le site de l'ONU, Guterres a appelé les autorités vénézuéliennes à mener une "enquête indépendante et transparente" sur les meurtres et les arrestations prétendument causés par les manifestations.
Il a également souligné "le besoin urgent pour toutes les parties concernées au Vénézuela d'engager un dialogue politique complet et crédible pour faire face à la crise de longue date dans le pays".
Le communiqué a également exhorté les parties concernées à "respecter pleinement l'état de droit et les droits de l'Homme".
Mercredi, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido s'est proclamé président par intérim. Le président américain, Donald Trump l'a reconnu comme tel, ajoutant ainsi plus de tension au différend qui oppose déjà Washington au président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Les autres États ayant exprimé leur soutien au président du Parlement vénézuélien sont le Canada, la Colombie, le Pérou, l'Équateur, le Paraguay, le Brésil, le Chili, le Panama, l'Argentine, le Costa Rica et le Guatemala.
D’un autre côté, la Turquie, la Russie, le Mexique et la Bolivie ont déclaré leur soutien au président vénézuélien Nicolas Maduro, le considérant comme le président légitime du pays.
Le 10 janvier, Maduro a été assermenté pour un second mandat de six ans à la suite d'un vote boycotté par l'opposition.