Un tribunal israélien approuve la libération conditionnelle de Cheikh Raed Salah
- Cependant, le Ministère public a demandé de suspendre la décision jusqu'à ce qu'il décide (à 1h GMT) s'il s'opposera ou pas à la décision de libération.
Un tribunal israélien a décidé, jeudi, de libérer Cheikh Raed Salah, président du Mouvement islamique en Israël, sous conditions.
Cependant, le Ministère public a demandé la suspension de la décision judiciaire jusqu'à ce qu'il décide (à 1h GMT) s'il s'opposera à la décision de libération ou pas.
L'avocat de Cheikh Salah, Khaled Zabarqa, a déclaré à Anadolu que "le tribunal de Haïfa (nord) a accepté, jeudi, de libérer Cheikh Raed sous conditions préalables, mais le Ministère public a demandé de geler la décision jusqu'à 1H GMT en attendant sa décision de s'opposer ou non".
"Les conditions comprennent l'assignation à résidence dans la ville de Kafr Kanna (nord) et de l'isoler du monde extérieur, y compris des téléphones, du réseau Internet et de lui interdire toute visite sauf cette des proches du premier et du deuxième degré", a-t-elle ajouté.
"Les restrictions comprennent également le fait de l'empêcher de parler aux médias, d'accueillir des invités ou de parler en public", a-t-il poursuivi.
Il a souligné que le Ministère public a demandé de geler la décision jusqu'à 16h (heure locale) pour statuer.
"En cas d'objection, le tribunal examinera l'affaire demain vendredi", a-t-il renchéri.
Les forces de sécurité israéliennes avaient effectué, en août 2017, une descente au domicile du Cheikh Salah dans la ville d’Umm al-Fahm (Nord), avant d’arrêter le leader politique.
Israël avait interdit le mouvement islamique en Novembre 2015, pour ses activités incitatrices contre Israël.
Cheikh Raed Salah avait été libéré, le 17 janvier 2016, après 9 mois de prison, mais, était soumis à des restrictions dont l’interdiction d’entrée à al-Aqsa, avant d’être de nouveau arrêté.
Il fait face à un acte d'accusation de 12 chefs d'inculpation, dont "l'incitation à la violence". Israël avait interdit le Mouvement islamique en novembre 2015, pour de prétendues activités anti-israéliennes.
Cheikh Salah avait été libéré, le 17 janvier 2016, après neuf mois de détention, mais s'était vu imposer des restrictions à ses déplacements, notamment l'interdiction de voyager, ainsi que celle de se rendre à Jérusalem et à la mosquée Al-Aqsa, avant qu'il ne soit à nouveau arrêté.