Un imam Kurde témoigne des dérives du PYD à Afrin
"Au moment où j’étais au village de Cheikh Hadid, des éléments du PYD ont fait irruption dans la mosquée, pendant que nos accomplissions la prière.
L’imam syrien, Mohammed Cello (kurde), a relaté à Anadolu, le récit de sa souffrance depuis qu’il occupait le poste d’imam à Afrin. Son quotidien était alors marqué par les agissements des terroristes du PYD /PKK qui n’hésitaient pas à prendre d’assaut la mosquée et qui ont même déchiré des pages du Saint Coran.
L’imam syrien, également enseignant de langue et de littérature arabe a indiqué qu’il vivait à la ville syrienne d’Alep. Quand la guerre a éclaté, il s'est rendu à Afrin en vue de mettre ses connaissances au service de la population locale.
Cello, a déclaré que les éléments du groupe terroriste l’ont informé qu’ils ne le permettraient d'assumer les fonctions d’imam à moins qu’il ne fasse l’éloge de l’organisation.
Il a rétorqué qu’il ne dirait que la vérité et ce que la religion ordonne. Depuis Cello affirme avoir été harcelé par les terroristes qui ne lui avaient permis d’être imam que dans des villages voisins.
En dépit des pressions et des menaces des éléments du groupe terroriste, Cello avait lancé des cours d'instruction religieuse dans plusieurs mosquées, à travers lesquels il critiquait les dirigeants de l’organisation dans la région. L’imam a également fait savoir qu’il changeait de temps à autres d’endroit.
Les harcèlements de l'organisation contre Cello ont atteint un sommet lorsque ses éléments ont pris d'assaut la mosquée où il exerçait sa fonction d’imam.
Racontant à Anadolu les détails de ce qui était arrivé, l’enseignant a dit : "Au moment où j’étais au village de Cheikh Hadid, des éléments du PYD ont fait irruption dans la mosquée, pendant que nos accomplissions la prière. Ils y étaient entrés en gardant leurs chaussures. Ils ont ordonné aux enfants de rentrer chez eux, et déchiré des pages d'exemplaires du Saint Coran, qui se trouvaient dans la moquée (…)".
Cello avait dû quitter la région à la suite de l’incursion. Il a aussitôt appris que l’organisation terroriste avait annoncé une récompense de 25 mille dollars aux personnes qui communiquent des informations à son sujet.
L’imam syrien, a confié à Anadolu que l’organisation terroriste avait commis plusieurs crimes contre les Kurdes d’Afrin. Il a également souligné que le groupe contrôle la région et s’emploie à la réduire en décombres.
Cello a appelé les habitants d’Afrin à récupérer leurs enfants des rangs de l’organisation, à manifester contre ce groupe terroriste et à l’expulser de leurs régions.
Il a également indiqué que les éléments de l'organisation s’emparent des récoltes et des productions des habitants de la région qu’ils soient Kurdes, Arabes ou encore Turkmènes.
S’adressant à l’organisation terroriste, l’imam kurde a déclaré : "C’est nous qui sommes les vrais Kurdes. C’est nous qui avons souffert de l’oppression du Régime d’el-Assad. Vous n’êtes pas des Kurdes".
D’autre part, l’opération Rameau d’olivier, lancée samedi dernier, par l’armée turque, se poursuit, ciblant des positions militaires relevant des organisations terroristes Daech et PYD dans la ville d’Afrin.
Ankara affirme que l’opération vise "à protéger les frontières de la Turquie, à garantir la stabilité, à éradiquer les terroristes du PYD/PKK, du YPG et de Daech dans la région d'Afrin et à libérer ainsi la population locale de l'oppression dont elle est victime".
Le Commandement de l'État-major avait également précisé que la Turquie recourt à ses droits émanant du droit international, aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) concernant la lutte antiterroriste, et à l'article 51 de la Charte de l'ONU sur le droit de légitime défense, soulignant qu’Ankara respecte l’intégrité territoriale de la Syrie.