UE: La France va sortir de la procédure de déficit excessif fin mai

UE: La France va sortir de la procédure de déficit excessif fin mai

« La France sortira, et nous l'annoncerons le 23 mai, de la procédure de déficit excessif », a annoncé jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici dans les médias locaux.

En effet, la commission Européenne avait ouvert contre la France une procédure pour déficit excessif depuis 2009. « Après un déficit de 2,6% du PIB en 2017, le déficit public français atteindra 2,3% en 2018, puis 2,8% en 2019 » estime la Commission européenne dans des prévisions économiques présentées jeudi dans les média locaux.

Ces trois exercices sous la fameuse "barre des 3,0%" du PIB, après 10 ans de dérapage, prouvent à ses yeux que la correction budgétaire de Paris est durable.

"C'est une bonne nouvelle pour les Français parce que cela veut dire que nous assainissons les comptes publics", s'est réjoui le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence organisée à Paris par l'Association française d'épargne et de retraite (Afer) ont rapporté les médias locaux.

La dette publique a atteint 2218,4 milliards d'euros en 2017. Elle s'accroît de 65,9 milliards d'euros en 2017 après 51,3 milliards d'euros en 2016 selon les chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Il faut noter que pendant la crise économique, les pays de l'UE ont été jusqu'à 24, en 2011, à être simultanément sous le coup de cette procédure, susceptible d'être lancée contre un Etat membre dont le déficit public dépasse 3,0% de son PIB.

Ces règles en matière de dette et de déficit publics, auxquelles la France est soumise comme l'ensemble des pays de l'UE, visent à garantir la stabilité de la zone euro.

Une fois que Paris aura officiellement quitté cette procédure, son budget devra répondre dès 2018, à des règles plus strictes que la seule contrainte des 3,0%. Parmi les critères déterminants, celui de la réduction du déficit structurel, c'est-à-dire le déficit calculé sans les effets de la croissance.

Cet effort structurel, fixé par la Commission, doit contribuer à la réduction de la dette française, qui atteindra encore 96,4% du PIB en 2018 et 96,0% en 2019, selon les prévisions de jeudi annoncées par la commission Européenne.