Tusk exhorte le Parlement européen à donner un délai supplémentaire au Brexit
Le Parlement européen avait approuvé un délai supplémentaire jusqu’au 22 mai, à condition que le parlement britannique vote favorablement l’accord sur la sortie de l’Europe avant le 29 mars.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé le Parlement européen à accorder une nouvelle prolongation pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Tusk s’exprimait sur son compte Twitter, en réaction au rejet par le Parlement européen de la demande de délai supplémentaire soumise par le gouvernement britannique qui veut convaincre son Parlement d’accepter la version de l’accord sur le Brexit proposée par la Première ministre, Theresa May.
« Vous devez être ouverts à accorder un délai supplémentaire si le Royaume-Uni souhaite repenser sa stratégie », a-t-il écrit sur le réseau social.
« Les personnes qui ont manifesté contre le Brexit et les six millions qui ont signé une pétition pour son annulation sentent qu’ils ne sont peut-être pas suffisamment représentés au parlement britannique mais ils doivent sentir que vous êtes leurs représentants parce qu’ils sont européens », a-t-il ajouté.
Des millions de personnes ont manifesté, samedi, dans les rues de Londres, revendiquant un nouveau référendum sur le Brexit dans le cadre de la campagne baptisée «la voix du peuple». Elle a eu lieu parallèlement à la signature d’une pétition électronique par plus de 4 millions de Britanniques.
Le Parlement européen avait approuvé jeudi un délai supplémentaire jusqu’au 22 mai, à condition que le parlement britannique vote favorablement l’accord sur la sortie de l’Europe avant le 29 mars.
En cas de rejet de la nouvelle version de l’accord proposée par la Première ministre, le délai supplémentaire pendra fin le 12 avril.
La Chambre des communes britannique avait rejeté, à la mi-mars, l’accord sur le Brexit conclu entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne mais approuvé la demande de prolongation.
Certains députés avaient alors contesté plusieurs amendements et dispositions de l’accord, notamment ceux qui concernent la détermination des frontières entre l’Irlande et le Royaume-Uni.
Le parti Travailliste est, lui, favorables à une révision de fond en comble de l’accord.
Le Royaume-Uni avait voté pour la sortie de l’Europe suite à un référendum organisé le 23 juin 2016.