Turquie: 162 mille réfugiés syriens de retour dans leur pays

- La Turquie accueille actuellement 3 millions 567 mille réfugiés syriens, a déclaré Abdullah Ayaz, directeur adjoint de la Direction de la gestion des migrations rattachée au Ministère de l’intérieur

Turquie: 162 mille réfugiés syriens de retour dans leur pays

Les retours en Syrie sont plus fréquents comme l’indique les 162 mille Syriens recensés qui sont retournés dans les zones qui ont été sécurisées dans le cadre des opérations Bouclier de l’Euphrate et Rameau d’olivier, a déclaré Abdullah Ayaz, directeur adjoint de la Direction de la gestion des migrations rattachée au Ministère de l’intérieur.

Ce dernier a confié à l'Agence Anadolu que 3 millions 567 mille réfugiés syriens se trouvent actuellement en Turquie.

Indiquant que les retours en Syrie se poursuivent, il a ajouté que ces derniers devraient augmenter dans la période à venir.

Le directeur adjoint a confié que les retours ont augmenté depuis les opérations Bouclier de l'Euphrate et Rameau d’olivier, et fait savoir que l’ensemble des unités du Ministère de l’intérieur mènent des études relatives à la gestion des retours.

Précisant que la Direction de la gestion des migrations fait tout son possible pour contribuer aux retours, Ayaz ajoute qu’ils ont contacté l’ensemble des réfugiés souhaitant rentrer en Syrie afin de leur faire savoir que la Turquie apportera tout le soutien nécessaire afin de faciliter les retours.

- Les dossiers de 1,5 million Syriens mis à jour

Par ailleurs, le directeur a rappelé qu’un projet de «mise à jour des informations des Syriens» est en cours, depuis janvier, afin d’indiquer les informations manquantes dans les dossiers des réfugiés, constitués à leur arrivée.

Il a souligné que ce projet est important dès lors qu’il permettra d'évaluer les besoins d'une bien meilleure manière.

«Les dossiers de 1,5 million de Syriens ont été mis à jour, a-t-il fait savoir. Avec ce projet, nous aurons une base de données plus fiable. Nous aurons l'occasion de partager ces données avec nos institutions, organisations et intervenants respectifs. Nous espérons pouvoir achever ce projet le plus rapidement possible afin d’avoir tous les détails concernant les réfugiés Syriens.»

- Informations erronées au sujet des réfugiés

Ayaz a également abordé le sujet concernant les fausses rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, à propos des réfugiés d’origine syrienne et autres.

En effet, selon ce dernier des rumeurs affirmant que «les factures de téléphone seraient payées, des salaires seraient versés, des maisons seraient achetées, ou encore que l’entrée à l'Université s’effectuerait sans examen», circulent sur les différents réseaux sociaux.

«Face au lancement des 'demandes de financement pour les cartes téléphoniques', qui découlait de la nécessité d’assurer le moyen aux migrants d’entrer en contact avec leur consulat respectif afin d’accélérer les procédures de retour, certains médias ont affirmé, à tort, que 'nous payons les factures de téléphone des Syriens', a-t-il expliqué. Or, il s’agissait d’un projet mis en oeuvre pour recevoir des fonds de l'Union européenne (UE) et de la volonté de répondre à un droit humanitaire. Ces allégations ne reflètent pas la réalité. Les demandes de financement en question permettaient aux réfugiés, en situation irrégulière et sans ressources, d’acquérir une carte de téléphone grâce aux subventions accordées afin qu’ils puissent contacter leur consulat et engager les procédures de retour.»

Le directeur précise également qu’aucun salaire n’est versé aux Syriens et qu’aucun étranger ne peut acquérir une propriété de TOKI (logement social) sans contrepartie, s’il ne détient pas la nationalité turque.

«Pour ce qui est de l’adhésion sans examen d’entrée aux universités, le professeur docteur Yekta Sarac, président du Conseil de l’enseignement supérieur (YOK), a apporté quelques explications, a-t-il indiqué. Les étudiants syriens sont soumis aux mêmes procédures d’adhésion que n’importe quel étudiant étranger. Nous n'offrons pas de services supplémentaires ou différents de ceux que nous offrons à nos propres citoyens, que ce soit aux Syriens ou à d'autres étrangers.»