Tunisie : Reprise des troubles dans certaines régions

- 41 jeunes arrêtés suite à des actes de pillage et de vols, selon le porte-parole du MI

Tunisie : Reprise des troubles dans certaines régions

Après une légère accalmie, de nouveaux troubles ont été enregistrés dans la nuit de dimanche à lundi dans certaines régions en Tunisie, où des affrontements nocturnes se sont produits pendant plusieurs jours la semaine dernière entre manifestants et forces de l’ordre à la suite de la hausse des prix décidée par le gouvernement.

Dimanche, les Tunisiens ont célébré le 7ème anniversaire de la révolution qui avait fait chuter, le 14 janvier 2011, le régime totalitaire de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, et déclenché dans plusieurs pays de la région, ce qui devait être appelé «le printemps arabe».

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, a, dans une déclaration accordée lundi à l’agence de presse TAP, fait état d’actes de pillage et de vols perpétrés la nuit de dimanche à lundi par de «petits groupes» de jeunes âgés de 13 à 19 ans.

Selon lui, ces «mouvements limités» ont eu lieu à Feriana de la région de Kasserine (Centre-ouest) et à Sidi Ali Ben Oun, une localité de Sidi Bouzid (Centre), ainsi qu’au Kram-ouest, dans la banlieue nord de Tunis et que dans les quartiers populaires périphériques de Douar Hicher et Attadhamoun où s’était rendu, dans la journée, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, pour ouvrir un établissement destiné aux activités culturelles et sportives des jeunes.

Le porte-parole a précisé que ces groupes ont mis le feu à des pneus dans certaines routes et jeté des pierres sur les agents de police.

A Sidi Ali Ben Oun, ils ont tenté d’investir un dépôt de douane, mais ont été repoussés par les forces de l’ordre, tandis qu’à Sidi Bouzid, ils ont coupé une ligne électrique plongeant certaines zones dans l’obscurité, avant qu’elle soit rétablie un peu plus tard.

A Sousse (centre), la police a récupéré une voiture appartenant à un particulier.

Chibani a fait état de l’interpellation, après consultations du parquet, de 41 jeunes pour «atteinte aux biens publics et privés».

Pendant les troubles de la semaine dernière, un homme a trouvé la mort dans des circonstances encore non élucidées et près de 800 personnes ont été arrêtées.