Tunisie : l’état d’urgence reconduit pour un mois
Le Conseil de sécurité nationale préoccupé par l’escalade des tensions en Libye et souligne l’urgence à trouver une solution politique au conflit.
Le Conseil de sécurité nationale en Tunisie a décidé vendredi de prolonger l’état d’urgence d’un mois à partir de samedi.
C’est ce qui ressort de la réunion d’urgence du Conseil tenue au Palais présidentiel de Carthage sous la supervision du président de la République, Béji Caïd Essebsi, a indiqué un communiqué de la Présidence dont Anadolu a eu copie.
"Le Conseil a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois après avoir discuté des défis sécuritaires locaux et régionaux", lit-on dans le communiqué de la Présidence tunisienne.
Les développements récents sur le plan sécuritaire aux niveaux local, régional et international, notamment l’escalade des tensions en Libye, ont également été à l’ordre du jour.
Le Conseil a souligné "la gravité de la situation dans ce pays voisin (la Libye) et la nécessité d’éviter l’escalade et de trouver de toute urgence une solution politique sur la base d’un dialogue qui réunirait toutes les parties au conflit", a-t-on indiqué dans le communiqué de la Présidence.
A la fin de l’année 2015, l’état d’urgence avait été décrété en Tunisie après un attentat terroriste. Il a depuis été reconduit à maintes reprises, notamment le 6 mars 2019 quand le président tunisien a décidé sa prolongation jusqu’au 5 avril.
La Tunisie évolue, depuis le mois de mai 2011, au rythme d’actes terroristes avec une escalade à partir de 2013. Ces attentats ont fait des dizaines de victimes dans les rangs des militaires, policiers, civils et touristes étrangers.
L’état d’urgence octroie au ministre de l’Intérieur des prérogatives exceptionnelles, s’agissant, notamment, de l’interdiction des réunions, l’imposition de couvre-feu, le contrôle des médias, des publications et des spectacles sans l’obtention d’une autorisation judiciaire préalable.