Tunisie/ Ghannouchi : "Pas personnellement concerné par les présidentielles
"Ennahdha n'a pas encore déterminé comment elle participera à la présidentielle de 2019, ni si elle va présenter un candidat issu de ses rangs ou soutenir un autre candidat externe consensuel ", déclare le leader du mouvement tunisien.
Le leader du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que son parti "participera officiellement aux élections présidentielles prévues pour la fin de cette année", soulignant qu'il « n’est pas personnellement concerné par une candidature ».
Ghannouchi a tenu ces propos lors d'une conférence organisée samedi à Tunis par le Centre d'études stratégiques et diplomatiques (indépendant) intitulée "Le processus de la révolution, bilan de huit ans: vision et perspective".
"Ennahdha n'a pas encore déterminé comment elle participera à la présidentielle de 2019, ni si elle va présenter un candidat issu de ses rangs ou soutenir un autre candidat externe consensuel ", a-t-il déclaré.
Rached Ghannouchi a souligné qu'il n'est pas « personnellement intéressé à une candidature aux prochaines élections présidentielles », relevant qu'il n'a pas l'intention de présenter sa candidature.
Lors des dernières élections (2014), Ennahdha est restée neutre, a-t-il indiqué, précisant que cette fois-ci, son mouvement participera officiellement aux élections présidentielles.
"Quand le plus grand parti du pays (plus important bloc parlementaire, avec 68 sièges sur 217) ne participe pas aux élections, c'est une atteinte à la démocratie", a déclaré Ghannouchi.
Il a souligné « la nécessité de tenir les élections dans les délais impartis », relevant qu’il en va de « l'image internationale de la Tunisie».
"La carte gagnante de la Tunisie est que nous connaissons une transition démocratique. Nous ne devons pas perdre cette carte", a martelé Ghannouchi.
Des élections législatives et présidentielles sont prévues en Tunisie l’année courante.
Sur un autre plan, Rached Ghannouchi a démenti les accusations portées contre son mouvement par le comité de défense des leaders de gauche Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi. Le comité en question a accusé Ennahdha d’avoir un appareil secret impliqué dans les assassinats de ces dirigeants politiques.
"Ennahdha n'a pas d'appareil secret", a déclaré Ghannouchi, considérant que cette accusation entre dans le cadre d’une instrumentalisation politique.
Jeudi dernier, le comité de défense de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi, assassinés en 2013, avait accusé Ennahdha d’avoir un organe secret impliqué dans l'assassinat des deux personnalités.
