Tunisie : démarrage du vote au référendum sur la nouvelle Constitution
Le vote a commencé à 6h00 (heure tunisienne) (05h00 GMT)
Le vote référendaire sur la nouvelle Constitution tunisienne a commencé à 06h00 du matin (heure tunisienne), (05h00GMT).
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes au milieu d'un important dispositif sécuritaire pour recevoir les électeurs.
Le 25 mai, le Président tunisien Kaïs Saïed avait publié un décret appelant les électeurs à voter sur une nouvelle Constitution pour le pays le 25 juillet, lors d'un référendum populaire.
Le Président avait publié, le 30 juin, dans le journal officiel de la République tunisienne (JORT), le nouveau projet de Constitution, qui sera soumis à référendum le 25 juillet et amendé le 8 du même mois.
Selon les chiffres annoncés par la Haute Autorité indépendante pour les élections (ISIE), 9 296 64 personnes sont invitées à participer au référendum, dont 348 876 électeurs à l'étranger.
Pour les électeurs résidant hors de Tunisie, le référendum a été lancé vendredi, et se poursuivra jusqu'au lundi 25 juillet 2022.
La commission électorale a attribué 11 614 bureaux de vote à l'intérieur et à l'extérieur de la Tunisie.
Depuis le 25 juillet dernier, la Tunisie traverse une grave crise politique, lorsque Saïed avait commencé à imposer des mesures exceptionnelles, notamment la destitution du gouvernement, la dissolution du Parlement et du Conseil judiciaire et la promulgation de lois par décret présidentiel.
Saïed a également décidé de rapprocher les élections législatives du 17 décembre et s'est accordé le droit de nommer trois des sept membres de la commission électorale, dont son président.
Les forces tunisiennes considèrent ces mesures comme un "coup d'État contre la Constitution", tandis que d'autres les voient comme une "correction du processus de la révolution de 2011", qui a renversé le président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
Quant à Saïed, qui a entamé en 2019 un mandat présidentiel de 5 ans, il a considéré ses mesures comme "des mesures dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État d'un danger imminent".