Trump à Moscou : Les missiles [américains] arriveront en Syrie
"Les missiles [américains] arriveront", a averti le président américain, Donald Trump, mercredi, s’adressant à Moscou.
"La Russie a promis d'abattre tout missile tiré contre la Syrie. Soyez-prête la Russie, car les missiles [américains] arriveront, jolis, nouveaux et "intelligents!" Vous ne devriez pas être partenaire d’un animal [Bachar al-Assad] qui avait tué son peuple au gaz et qui s'en réjouit !", a posté Trump sur Twitter, un peu plutôt dans la journée.
Le président américain a, également, estimé dans un deuxième tweet que les relations qu’entretiennent Moscou et Washington étaient pires, aujourd'hui, que celles de l'époque de la Guerre froide, bien "qu'il n'y ait aucune raison pour cela".
"La Russie aurait besoin de notre appui pour son économie ; ce qui nous serait très facile à faire. Nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Faut-il arrêter la course aux armements ?", a ajouté Trump.
Pour sa part, l'ambassadeur de Russie au Liban, Alexandre Zassipkine, a indiqué dans une déclaration accordée à un média libanais que "la Russie s’engageait à respecter les instructions de son Président, qui prévoyaient de contrer toute agression américaine contre la Syrie, et ce en abattant tout missile américain et attaquant, de retour, les sites depuis lesquels ils proviendront".
Zassipkine a, également, rappelé que le président, Vladimir Poutine, et le chef d’Etat-major, Valéri Guérassimov, avaient averti que la Russie est déterminée à abattre tout missile tiré par les Etats-Unis ainsi que leurs alliés occidentaux contre la Syrie et à frapper, en retour, les sites d'où ils seront lancés.
L’ambassadeur russe a, d’autre part, estimé que la campagne américano-occidentale contre la Russie revêt un caractère stratégique soulignant que Moscou dispose de tous les moyens nécessaires pour résister et affronter [ses ennemis].
Plutôt dans la journée, l’agence de presse américaine "Associated Press" a rapporté que "les dirigeants américain, français et britannique avaient examiné une série d’options militaires en Syrie, qui visent à dissuader le Régime [syrien] d’utiliser, à nouveau, des armes chimiques".
Citant des sources anonymes, l’agence a indiqué que les consultations avaient porté sur la possibilité d’une action militaire plus étendue que la frappe américaine, effectuée, en avril dernier, contre l’aéroport de Shaareat de Homs.
Les pourparlers tripartites avaient étaient axés sur des frappes qui devraient viser des installations militaires pour empêcher le président syrien Bachar al-Assad d'effectuer de nouvelles attaques chimiques", ajoute la source.
Trump qui avait assuré, lundi, "qu’une décision ferme sera prise, dans les deux prochains jours, pour répondre à l’attaque qui incombait, selon ses dires, au Régime syrien" l’avait confirmé, mercredi, par ses déclarations postées sur Twitter.
Au moins 78 civils avaient été tués et des centaines d’autres blessés samedi dernier, dans une attaque chimique menée par le Régime syrien sur Douma, dernier bastion de l’opposition syrienne dans la Ghouta orientale, selon des sources médicales.