Tokyo inaugure un musée pour défendre son droit à deux archipels inhabités
- Ces îles font l'objet de contestations, depuis de longues années, par Pékin et Séoul qui les revendiquent aussi
Le gouvernement japonais a inauguré, jeudi, un musée présentant de nombreux documents et cartes historiques relatifs aux revendications territoriales de Tokyo au sujet de deux archipels, également revendiqués par Pékin et Séoul.
"Il est crucial que le Japon améliore la qualité de présentation des informations liées aux îles contestées, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, afin de garantir une bonne compréhension de ses revendications", a déclaré Tetsuma Esaki, ministre japonais chargé de l’Etat d’Okinawa et des Affaires des territoires du Nord, cité par l’agence de presse américaine "Associated Press".
Sous le nom du "Musée national de l’intégrité territoriale et de la souveraineté", le musée expose des copies conformes de documents historiques qui prouvent, selon ses promoteurs, l'appartenance au Japon, de deux archipels inhabités, dont l’un, situé en Mer de Chine est revendiqué par Pékin, et l'autre, situé en Mer du Japon, par Séoul.
Les îles situées dans la Mer de Chine méridionale, à proximité de Taïwan, sont connues sous l'appellation de Senkaku-shotō au Japon, tandis que la Chine les appelle "Diàoyútái Qúndǎo".
Selon "Associated Press", l’archipel de Senkaku-shotō est également revendiqué par la République de Chine (Taïwan).
Cela fait de longues années que Tokyo est en conflit avec Séoul au sujet du contrôle de l'archipel situé entre les deux pays, nommé "Dokdo" en coréen et "Takeshima" en nippon.
L'ouverture du musée a provoqué le courroux de la Corée du Sud, qui en a aussitôt réclamé la fermeture aux autorités japonaises.
Le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Noh Kyu-du, a souligné que "le gouvernement japonais devrait immédiatement cesser de revendiquer les îles Dokdo".
"Ces revendications sont futiles", a-t-il lancé, cité par "Associated Press", soulignant que "l’archipel Dokdo fait partie des territoires de la Corée du Sud, en vertu du droit international, de l’histoire et de la géographie".
En 2012, la Corée du Sud avait inauguré un musée, dans le centre de la capitale Séoul, afin d’affirmer son droit à l’archipel Dokdo.
A cette époque, les visiteurs avaient pu voir un modèle tridimensionnel des îles et visionner des films relatant l'histoire et la nature de l’archipel.