Togo / Feuille de route: L’opposition dresse un constat d'échec

- Et n'exclut pas de renouer avec les manifestations de rue

Togo / Feuille de route: L’opposition dresse un constat d'échec

La coalition des 14 paris de l’opposition togolaise a dressé, mardi, un constat d’échec du règlement pacifique de la crise politique et n’a pas exclu de descendre de nouveau dans la rue comme ultime recours.

La coalition des 14 s’exprimait en conférence de presse, mardi à Lomé.

Dans un document rendu public à cette occasion, l’opposition togolaise énumère plusieurs éléments qui, conjugués, l’ont conduite à constater l'échec d'une éventuelle sortie de crise.

« Le régime RPT/UNIR (partis au pouvoir, ndlr) a mis en échec le règlement pacifique de la crise politique togolaise », a déclaré la coalition des 14 partis.

Le principal point d’achoppement entre l’opposition et le pouvoir, réside dans sa représentation au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) par 8 membres, au même titre que la coalition au pouvoir et conformément aux conclusions du Comité de suivi de la feuille de route convenue dans le cadre de la Cedeao.

Lésés sur ce point, les 14 partis de l’opposition ont rappelé les machinations entreprises par le régime depuis le début du dialogue et les différentes pratiques d’arrestation d’opposants, des tentatives d’assassinat d’autres et des agressions par des milices proches du pouvoir.

« Compte tenu de tout ce qui précède, il apparaît clairement que le régime a mis en échec le processus de règlement pacifique de la crise en refusant de s’inscrire dans la mise en œuvre de la feuille de route », ont constaté les 14 partis de l’opposition dans leur déclaration.

« La Coalition des 14 partis politique condamne vigoureusement ce comportement irresponsable du régime qui éloigne les perspectives de sortie de crise », peut-on également lire dans le document.

Pour rappel, la crise togolaise perdure depuis le mois d’août 2017. Elle est principalement axée sur le droit ou non de se présenter plus deux fois à la présidentielle.

L’opposition veut qu’ « en aucun cas », un président ne peut se présenter plus de deux fois à la magistrature suprême, alors que la coalition au pouvoir, considère qu’il n’est pas légitime de priver un togolais de se porter candidat à la présidence.

L’opposition veut tout simplement que le président Faure Gnassingbé quitte le pouvoir.

Des législatives sont prévues au Togo le 20 décembre, conformément à la feuille de route de sortie de crise approuvée par le sommet du 31 juillet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao).

La Coalition au pouvoir a également envisagé d’organiser un référendum le 16 du même mois, pour trancher sur la clause de la présidence.