Tchad : près de 364 mille personnes déplacées dans la province du Lac
L’ONU a exprimé son inquiétude face à cette augmentation du nombre de déplacés dans le lac Tchad.
« Quelque 363 807 personnes », soit « plus de la moitié de la population de la province tchadienne du Lac » sont actuellement considérées comme déplacées dans certaines zones du Tchad, selon les nouveaux chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiés le 28 août courant.
Selon l’organisation, près de douze mille personnes ont fui leur domicile à Fouli, Kaya et Mamdi dans la province du Lac, rien qu'entre le 8 et le 16 août.
« Un des nombres les plus importants enregistrés par l'OIM sur une période aussi courte », a souligné l’OIM.
D’après la matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM, ces nouveaux déplacements des populations ont été causés par « l'instabilité structurelle causée par l'insurrection prolongée » de Boko Haram et « la dégradation rapide du climat et des conditions environnementales ».
Le chef de l’OIM au Tchad, Anne Kathrin Schaefer trouve que « c'est une tendance inquiétante car les déplacements sont devenus non seulement récurrents, mais aussi nombreux et prolongés en raison de la détérioration de la situation en matière de sécurité et d’environnement ».
Depuis dix ans, la région du lac Tchad est en proie à l'insécurité. Plus de deux millions et demi de personnes ont fui la zone. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), plus de 10 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire dans toute la zone.