Syrie: 30 cas d'asphyxie au gaz de chlore à la Ghouta orientale
Selon la Protection civile (Casques blancs)
La Protection civile syrienne (Casques blancs) a annoncé, mardi, que les forces du Régime ont bombardé la localité de Hamouriya dans la Ghouta orientale de Damas, au gaz toxique de chlore, hier lundi, causant 30 cas d'asphyxie.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la Protection civile a indiqué que "ses équipes de secours ont réussi à évacuer 30 civils atteints d'asphyxie, dont la plupart sont des femmes et des enfants, à la suite des raids menés par les forces du Régime syrien au gaz de chlore sur les zones d'habitations de la ville".
Le communiqué ajoute que deux volontaires de la Protection civile ont été atteints d'asphyxie alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire pour secourir les blessés.
Le Régime d'al-Assad avait déjà utilisé des gaz toxiques à la Ghouta orientale, le 25 février dernier, peu après la résolution du Conseil de sécurité relative au cessez-le-feu, ce qui avait provoqué 16 cas d'asphyxie au gaz dans les rangs des civils, selon des sources locales.
Le Régime syrien devait arrêter d'utiliser des armes chimiques à partir du 19 août 2014 en vertu de ses engagements auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
L'OIAC avait participé à la destruction du stock d'armes chimiques présumé du Régime syrien, en vertu de l'accord conclu entre la Russie et les Etats-Unis, à la suite de l'utilisation par le Régime d'armes chimiques à la Ghouta orientale le 21 août 2013, tuant plus de 1400 civils.
La Russie avait proposé de retirer l'arsenal chimique du Régime syrien, dans le dessein d'empêcher une éventuelle intervention américaine, sur la base de la violation du Régime de ce qui avait été déclaré par Washington comme étant "une ligne rouge".
Cependant, le Régime syrien avait continué à utiliser les armes chimiques, malgré l'annonce par l'OIAC de la destruction complète de tout le stock d'armes chimiques dévoilé.
La Commission d’enquête internationale sur l’usage d’armes chimiques en Syrie (JIM) a été mise en place en 2015, et son activité a été prolongée en 2016, où son mandat avait expiré le 17 novembre dernier, sauf que le Conseil de sécurité avait échoué à prolonger son extension en raison du veto de la Russie.
La JIM avait conclu, en début septembre dernier, dans un résultat préliminaire de l’enquête, que le Régime syrien avait utilisé le gaz sarin dans le massacre de Khan Cheikhoun, contrôlé par l’opposition à Idleb (nord-ouest).
Plus de 100 civils ont été tués dans l’attaque de Khan Cheikhoun, en plus de 500 autres blessés, dont la majorité sont des enfants, au milieu de condamnations internationales.