Soudan : El-Béchir s'engage à libérer les journalistes arrêtés
Au moins 13 journalistes ont été arrêtés au Soudan, depuis le déclenchement des manifestations en décembre dernier, selon une ONG.
Le président soudanais Omar el-Béchir s'est engagé à libérer tous les journalistes arrêtés par les forces de sécurité depuis le début des manifestations à travers le pays à la mi-décembre.
El-Béchir a tenu ces propos mercredi lors d'une réunion avec des responsables des médias et des agences de presse du Soudan.
En outre, Omar el-Béchir s’est engagé à résoudre «tous les problèmes liés à la presse et aux médias», soulignant qu’il est même disposé à alléger les taxes imposé au secteur des médias, selon l'agence de presse soudanaise officielle.
Depuis le déclenchement des manifestations au Soudan le 19 décembre dernier, plusieurs journalistes ont été arrêtés - ou convoqués pour interrogatoire - par les services de sécurité, selon le réseau des journalistes soudanais (ONG).
Au total 13 journalistes ont été arrêtés, dont Adam Mahdi, qui aurait été condamné à trois mois de prison, selon l’ONG.
Depuis le 19 décembre dernier, des manifestations contre la dégradation des conditions de vie ont eu lieu dans plusieurs villes soudanaises, notamment à Khartoum, dont certaines ont été violentes.
Les autorités font état de 31 morts, tandis que les organisations de défense des droits de l’homme parlent de 40 morts. Pour leur part, des activistes et des partis de l’opposition avancent le chiffre de 50 morts.
Le mois dernier, le président Omar El-Béchir - au pouvoir depuis 1989 - s'était engagé à procéder à des réformes économiques urgentes.
Le Soudan, qui compte 40 millions d’habitants, peine à se remettre de la perte des trois quarts de sa production de pétrole - sa principale source de devises - depuis la sécession du Soudan du Sud en 2011.